TOUS RESIDENTS, TOUS EGAUX

TOUS RÉSIDENTS, TOUS ÉGAUX

Expulsion, rétention, fichage, traque jusque dans les écoles, les hôpitaux ou les salles de mariage, il faut en finir avec cette politique de l’immigration indigne qui conforte depuis des décennies les idées racistes et xénophobes.

Les lois discriminatoires, les murs que l’on construit ne servent à rien sauf à rendre leur passage encore plus difficile et plus dangereux. Ils favorisent les réseaux de trafic d’êtres humains, le travail clandestin, les mafias qui vivent du désespoir de ceux qui fuient la misère ou la guerre. L’argent engagé dans cette politique inutile et coûteuse permettrait d’aider les nouveaux arrivants à trouver leur place dans notre société.

Chez nous ces expulsés ont un nom, un visage. Ce sont des voisins, des compagnons de travail, des enfants scolarisés avec nos enfants. Chaque jour des femmes et des hommes manifestent leur solidarité aux côtés des sans-papiers, les accompagnent à la préfecture, les cachent, s’opposent à leur expulsion. Ils apportent quotidiennement la preuve de l’attente de la société pour un autre contrat social.

Dans ce nouveau contrat la citoyenneté n’est plus seulement rattachée à la nationalité mais aussi à la résidence. Etrangers comme nationaux sont impliqués dans la cité. Ils participent à la vie économique, sociale et associative. Ils doivent donc être considérés comme des citoyens à part entière en accédant au droit de vote aux élections municipales. Faudra-t-il, en France, comme pour le droit de vote des femmes, attendre quatre-vingt-seize ans et dix-neuf examens par la représentation nationale pour satisfaire cette revendication légitime pour la démocratie ?

A contre-courant du populisme xénophobe ambiant Europe Écologie Les Verts porte l’idée que l’immigration est une chance et une richesse. Nous savons aussi que l’égalité et le droit à la citoyenneté sont une des façons de combattre les idées racistes et d’aller vers ce vivre ensemble sans lequel il n’y a pas d’avenir.

Marie-Claude Colin Cordier, porte-parole EELV 71