La réforme des rythmes scolaires : une première étape de la refondation de l’Éducation Nationale.

Communiqué de presse – Avril 2013 des élus EELV&A de l’Agglomération Dijonnaise

 

L’école doit être refondée, c’est une évidence. Mais elle n’est qu’un des acteurs du système éducatif ! C’est la conception même de ce système qui doit être entièrement reconsidérée.

Europe Écologie Les Verts soutient le principe de la réforme des rythmes scolaires lancée par le gouvernement. En septembre 2008, le passage brutal de la semaine de 4 jours et demi à 4 jours a eu des effets néfastes sur les conditions d’enseignement pour les enfants et leurs enseignants. Il était urgent de revenir sur cette réforme délétère qui concourait au démantèlement du service public de l’Éducation Nationale. Ce retour à la semaine de 4 jours et demi, porte un coup d’arrêt à la régression précédente et constitue, surtout, la première pierre de la refondation de l’Éducation.

Les communes ont déjà mis en place des services d’accueil péri-scolaires. Ce retour à la semaine de quatre jours et demi met en exergue l’accueil des enfants à l’école, et c’est une bonne chose : Cet accueil permettra de valoriser les projets éducatifs municipaux en lien avec les équipes enseignantes. Les métiers d’animation trouveront ainsi de nouvelles applications et le service rendu à l’ensemble des familles, doit être au mis au cœur de l’action. L’articulation entre l’État et les collectivités territoriales doit évidemment être affinée sur le plan financier. L’organisation des différents temps et les prérogatives des multiples professionnels est une évidence. De la qualité de cette articulation dépendra la qualité de l’accueil des enfants, qui constitue l’objectif primordial.

Force est de constater que la sélection par l’échec dans un système individualiste et concurrentiel génère un « décrochage » scolaire qui conduit ensuite à l’exclusion professionnelle et sociale.

A contrario, nous militons pour la réussite de tous, par une pédagogie et une gestion de l’école résolument coopérative et créative. Il faut des savoirs disciplinaires, et reconnaître également l’importance de l’enseignement artistique et culturel, ainsi que celle de l’éducation à l’environnement, à la santé, et à la citoyenneté.

Pour lutter contre l’anonymat, l’indifférence et la violence, il faut des classes à taille humaine, dans des établissements éco-responsables.

Ainsi, si l’école doit être refondée, elle n’est qu’un des acteurs du système éducatif. C’est la conception du système éducatif qui doit être reconsidérée. Soutenir les familles, notamment les plus défavorisées, aménager la ville pour que l’enfant y ait toute sa place, relancer l’éducation populaire, former tout au long de la vie… Toute la société doit se mobiliser pour garantir le premier droit de l’enfant, celui du droit à l’éducation.

La refondation de l’école n’est qu’un premier pas. Elle demande du temps d’élaboration avec tous les acteurs concernés et doit déboucher sur un consensus fort, seule condition de la réussite de sa mise en œuvre. Beaucoup de travail reste à faire.

Et pour les écologistes, deux questions indissociables sont sous-jacentes à cette refondation :

Quel monde laisserons-nous à nos enfants ? Quels enfants laisserons-nous au monde ?

Les Élus EELV&A de l’Agglomération Dijonnaise

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