AEROPORT DE DIJON-BOURGOGNE, LA FIN D’UN MYTHE ?

Signée il y a sept ans, la convention Renaissance visait à relancer le trafic commercial de l’aéroport régional de Dijon, à grands renforts d’argent public de la part des collectivités locales. Aujourd’hui, force est de constater l’échec criant du projet.

 A terme, 250 000 passagers étaient attendus ; moins de 43 000 ont été enregistrés en 2012 soit environ 4000 de moins par rapport à 2011. Le déficit d’exploitation sera de l’ordre de plus de 1 million d’euros cette année, au lieu des 600 000 euros envisagés initialement. De combien sera-t-il de plus en 2014 ?

Dès lors, on peine à comprendre l’entêtement des collectivités locales dans ce dossier. Les quatre financeurs que sont le conseil régional de Bourgogne, le conseil général de Côte d’Or, le Grand Dijon et la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Or ont ainsi convenu de prolonger leur soutien.

Depuis les prémices du projet, les élus écologistes de la ville de Dijon et du conseil régional de Bourgogne ont tiré la sonnette d’alarme.

Renaissance est un projet couteux. Les collectivités locales auront investi à ce jour 25 millions d’euros. Le déficit ne fait que se creuser, les passagers se font toujours attendre…. Est-il utile de s’entêter coûte que coûte ?

Renaissance est un projet douteux. Cet aéroport régional n’a pas d’avenir, il est extrêmement polluant et ne profite qu’à une minorité. Les sommes investies à fonds perdus seraient plus utiles dans des projets qui amélioreraient concrètement le quotidien de nos concitoyens : cadre de vie, déplacements collectifs, etc.

Renaissance est un projet dangereux. Les risques et les nuisances liées au nombre croissant de vols pour un aéroport encastré dans l’agglomération ne peuvent pas être éludés. Elles posent d’incontournables questions en matière de santé publique et de sécurité.

Ce constat à lui seul devrait sonner la fin d’un mythe.

Les élus Europe Écologie – les Verts de l’agglomération dijonnaise et du conseil régional de Bourgogne

Remonter