Intervention de Catherine Hervieu sur la transformation du Grand Dijon en communauté urbaine et l’organisation provisoire de certains équipements et services en conseil communautaire du 27 novembre 2014.

Monsieur le Président, cher collègues,

La convention proposée, au delà de son aspect administratif et technique, participe de la méthode pro-active du passage en CU. Elle traduit la volonté collective d’un travail de qualité pour son organisation future. Car, l’objectif est bien que la CU permette un projet de développement territorial fédérateur, issu de la diversité et des apports de chacune des communes. Et ce projet fédérateur étant au service des habitants de l’ensemble du Grand Dijon.

Nous avons entendu parfois que le processus de transformation était précipité, faisant courir le risque d’un échec. Mais nous avons aussi saisi, dans l’ensemble, que le processus de décision devait s’inscrire dans des délais contraints au vu de l’aubaine financière. De fait, nous devons nous satisfaire de la démarche du Grand Dijon qui s’accorde le temps nécessaire et indispensable à la mise en œuvre des compétences pour réunir les meilleurs conditions budgétaires, matérielles et humaines de leur exercice.

Cette période transitoire doit garantir également la continuité d’accès aux services publics locaux, et elle témoigne d’une volonté commune de maintenir cette proximité indispensable à la vie quotidienne des habitants.

Convaincus que la mutualisation des moyens rend l’action publique plus efficace, nous les écologistes souhaitons insister sur la manière dont elle se réalise. Pour nous, cet objectif d’efficacité doit être synonyme d’amélioration des services publics de proximité. Il doit donc se traduire par plus de solidarité entre les communes, par un équilibre de l’offre d’équipements et de services sur le territoire, et donc une préservation de la qualité du travail des services.

Enfin, bien que la proximité des services publics locaux soit un objectif prioritaire, elle reste insuffisante pour véritablement aboutir à ce que appelons « une communauté de destin ». Cet avenir commun et partagé par tous et toutes ne pourra pas se réaliser sans une implication concrète des citoyens et une plus grande légitimité démocratique. Un projet de développement territorial pour satisfaire pleinement l’intérêt général ne peut être amputé de sa dimension politique et démocratique. Nous devrions ainsi porter, en tout cas les écologistes le portent, le principe d’une démocratie communautaire, représentative des besoins de la population. Et ce dès 2020 avec l’application du suffrage universel direct pour désigner les conseillers communautaires, pour aller jusqu’au bout de notre ambition, celle de construire avec et pour les citoyens une « communauté de destin ».

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