Conseil Municipal : Intervention de Catherine Hervieu sur le Budget supplémentaire 2014

Monsieur le maire, chers collègues

Nous devons prendre en compte pour l’examen de ce BS le contexte contraint des finances locales, et les changements sociétaux auxquels nous sommes confrontés.

Le niveau historique des investissements faits par les collectivités en 2013 a démontré la volonté de celles-ci, et plus particulièrement celle des communes, à amortir les effets de la crise, je l’ai évoqué tout à l’heure.

Nous sommes maintenant engagés dans le défi d’assumer des dépenses contraintes, dû notamment à l’augmentation régulière du prix des fluides, dû aux besoins de la population ce qui sera imputé sur les charges courantes, dû à la participation des collectivités au redressement du déficit de l’État qui se traduit par une baisse des dotations.

Et même si le passage du GD en CU aura un effet compensatoire, il sera sans doute nécessaire d’opérer des arbitrages financiers qui donneront la priorité aux engagements pour lesquelles les dijonnais et dijonnaises ont voté en mars.

Ainsi, les travaux d’entretien et de maintenance du patrimoine témoignent de notre ambition permanente à offrir un cadre de vie urbain décent aux dijonnais, et des services publics de qualité. Néanmoins, au vu des efforts demandées aux collectivités qui s’élèveront à 11 milliards d’euros d’économies de 2015 à 2017, et dont la mise en œuvre reste inconnue, nous estimons que les investissements doivent être mieux sélectionnés comme le préconise la cour des comptes dans son rapport du 17 juin. C’est pourquoi, les crédits de 200 000€ alloués au dispositif de vidéo-surveillance aux Grésilles et au centre-ville nous apparaissent superflus. Les écologistes ont une approche différente et moins coûteuse de la tranquillité publique. Les projets collaboratifs qui émanent des commissions de quartier, le redéploiement de la police de proximité, et la présence renforcée de médiateurs sociaux sont des moyens qui doivent permettre aux habitants de se réapproprier l’espace public, de générer du lien social, et de pacifier les relations.

Nous soulignons également, et ce avec beaucoup d’intérêt, que le volontarisme écologique contribuera à la maîtrise budgétaire sans pour autant réduire notre capacité d’agir, au contraire. L’accompagnement des gros producteurs de déchets, grâce à des programmes d’actions de tri à la source en direction de la restauration collective, des restaurateurs voir des hypermarchés, réduira à terme la redevance qui s’élève actuellement à 65 000€. La réflexion doit être engagée puisque la loi Grenelles 2 prévoit une augmentation de cette taxe jusqu’en 2016.

Enfin, avec le processus de passage en CU et la poursuite du transfert des compétences, la Ville conservera l’essentiel des services qui nécessitent des dépenses de fonctionnement importantes. Nous pouvons faire face à cette situation. La révision des bases commence à être engagée, et notre implication dans ce domaine est un levier d’action possible. Impliquons-nous également dans la nouvelle mandature européenne, dont la récente procédure de désignations du président de la commission européenne renforce le Parlement. Ce qui peut contribuer au desserrement de la financiarisation de l’économie néfaste au développement soutenable.

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