Conseil Communautaire du 18 décembre 2014: intervention de Frédéric FAVERJON sur le rapport de situation du Grand Dijon en matière de développement durable

Monsieur le Président, Chers collègues.

Je souhaite apporter des compléments, au volet 2-prévention de la biodiversité, protection des milieux et des ressources– du rapport du Grand Dijon en matière de développement durable, pour insister sur les enjeux de la densification urbaine et mettre beaucoup plus en valeur ses vertus. C’est, avec le Plan Climat Energie Territorial (PCET), un des principal levier pour tendre vers un développement durable.

En effet, la densification urbaine participe à une aménagement durable de notre territoire puisqu’elle répond à des enjeux sociaux et écologiques. L’ensemble de la communauté est concernée par le coût de l’étalement urbain qui pèse sur la collectivité, les ménages et notre environnement (consommation énergétique accrue, entretien des divers réseaux et voies de communication, usage intensif de la voiture, imperméabilisation des sols….). C’est à l’échelle de la communauté, en prenant en compte l’évolution et les spécifités de chaque commune, que nous serons en mesure de faire à une demande accrue en logements et notamment en logement social. La densification nous permettra donc de construire, là où sont les besoins, tout en préservant les espaces agricoles et naturels.

Construire un espace urbain dense et compacte, c’est donc construire une communauté économe, qui offre la possibilité de se déplacer plus facilement grâce à des réseaux de transport plus présents, c’est accroître la densité de commerce et favoriser le vivre ensemble et la cohésion sociale grâce à des espaces publics de proximité.

Cependant, une partie de la population n’adhère pas à cette nouvelle approche de l’urbanisme. Les réactions, parfois négatives, expriment à priori des craintes de voir leur cadre de vie se dégrader. Au même titre que d’autres questions relatives aux changements de nos modes de vie, il est important d’expliquer aux habitants les impacts positifs d’une ville dense qui sont relatés dans le rapport qui nous est présenté.

Pour cela, nous devons réaffirmer que densité rime avec qualité, et continuer de développer les espaces verts, les jardins partagés et la biodiversité urbaine. Nous pourrions peut-être ouvrir la réflexion sur une démarche participative, ou au moins sur un dialogue renforcé avec la population, pour que la densification urbaine soit perçue comme un moyen d’aménager des lieux de vie de qualité et tranquilles, loin de l’image caricaturale de l’entassement urbain et des nuisances qu’il génère. Par exemple le quartier le plus dense de l’agglomération est le quartier Montchapet à Dijon, très loin de la caricature que certains voudraient faire sur les politique de densification urbaine.

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