Dole-Tavaux, l’aéroport de trop !

Europe Écologie Les Verts Côte d’Or se joindra à la manifestation organisée par le collectif « Dole-Tavaux, l’aéroport de trop » samedi 27 mars devant l’aéroport. Comme Dijon-Renaissance, Dole-Tavaux dépend essentiellement des fonds publics pour son développement, de l’ordre de 600 000€ par an. Comme Dijon-Renaissance, Dole-Tavaux est un projet à pertes financière et économique.

Il ne répond aucunement aux réels besoins de mobilité de la population. Comme Dijon-Renaissance, Dole-Tavaux capte de l’argent public en concurrence de ce qui devrait être mis sur les lignes ferroviaires dédiées aux TGV, aux TER et aux interconnexions. Le retour d’expérience de dessertes aériennes comme Dijon-Nevers durant quelques mois avec des subventions équivalant à 585 € le passager (sic) balisait déjà la chronique de la mort annoncée pour Dijon-Renaissance. L’adossage de ces activités civiles aéroportuaires sur les « low-coast » est par ailleurs problématique du fait du modèle économique et social de ces compagnies : conditions de travail dégradées, conditions de vol flirtant dangereusement avec la sécurité (notamment avec la réduction limite des réserves de kérosène afin d’alléger l’avion), chantage aux subventions publiques et négociations de rabais importants sur l’assistance au sol. L’Etat et les collectivité ont beaucoup investi dans les dessertes reliant les aéroports de Paris, de Lyon et de Bâle-Mulhouse (ferroviaires et autoroutières). Ce sont celles-ci qu’il faut valoriser.

Pour EELV21, les enjeux actuels liés à la crise économique, sociale et environnementale commandent plutôt :

  • d’améliorer les lignes ferroviaires (cadencement, confort) et de développer les mobilités alternatives (transports en commun, co-voiturage, navettes…).
  • de prioriser les modes de transports générant le moins de Gaz à Effet de Serre : le transport aérien est le plus polluant car il dégage des GES 2,7 fois supérieur à la voiture et 34 fois supérieur au train par km/voyageur.
  • de veiller au bon usage des finances publiques locales en arrêtant les investissements à fonds perdus pour les mettre sur les mobilités du quotidien et ainsi améliorer les trajets domicile/travail/école/loisirs.

A l’heure même du débat sur la transition énergétique, EELV 21 réaffirme que celle-ci passe également par les mobilités du XXIe siècle économisant les ressources en énergies fossiles, peu polluantes et participant à la lutte contre le changement climatique.

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