FUKUSHIMA + 2 – Chaine humaine à Paris le 9 mars 2013

A Fukushima, deux ans après, la situation n’est toujours pas maîtrisée : poursuite d’émissions radioactives de la centrale et effondrement de la piscine de combustibles très radioactifs du réacteur n°4. Et qu’en est-il de la contamination de l’océan Pacifique et des conséquences sur la chaîne alimentaire ?

La population vit sur des territoires radioactifs, les mesures de décontamination étant dérisoires : on lave les bâtiments et on nettoie les sols certes, cela déporte la radioactivité à peine plus loin dans les sols et les eaux. Les élus opposés aux politiques de « gestion » de la catastrophe sont contraints au silence ou à la démission, et les opposants antinucléaires sont en butte à la répression (en 2012, des manifestants et un universitaire opposés à la dispersion des déchets radioactifs ont été arrêtés et emprisonnés).

A Tchernobyl, vingt-six ans après, l’estimation du nombre actuel des décès en vingt ans est de un million selon l’Académie des Science de New York (rapporté aux 50 morts et 4000 cancers de la thyroïde selon l’OMS). La destruction partielle de l’enceinte de confinement du réacteur n°4 en février 2013 a eu pour conséquence l’évacuation partielle des employés de Bouygues et de Vinci travaillant sur le chantier. Rappelons qu’à l’intérieur du sarcophage, le cœur fondu est radioactif pour des milliers d’années.

En France, un des pays le plus nucléarisé au monde, les stress-tests à la suite de Fukushima montrent qu’il faudrait investir entre 30 et 200 millions d’euros par réacteurs pour consolider la sécurité du parc nucléaire français.

Au moment même du débat sur la transition énergétique, EELV 21 soutient la fermeture régulière des centrales en lien avec le développement des énergies renouvelables et la mise en œuvre de l’efficacité énergétique pour sortir du nucléaire avant 2032. Avec la transition énergétique, c’est 500 000 emplois créés d’ici 2020 : isolation des bâtiments, développement des énergies renouvelables (photovoltaïque, biogaz, isolation, filière bois..).

La reconversion des 70 000 emplois du nucléaire est possible : 30 à 50% seraient maintenus sur site pour démantèlement, les autres devant être orientés vers les autres marchés du démantèlement à l’étranger ou vers l’économie locale des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. EELV21 sera partie prenante de la chaîne humaine du 9 mars à Paris.

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