LGV dans la grande région Sud-Ouest : o ù en est-on au niveau européen ?
LGV DANS LA GRANDE REGION SUD-OUEST :
OU EN EST-ON AU NIVEAU EUROPEEN ?
En France, la Commission Mobilité 21 a rendu ses conclusions sur l’évaluation du Schéma national des transports en juin 2013. Elle privilégie, dans son scénario le plus réaliste économiquement, l’amélioration des réseaux existants ferroviaires et routiers.
Cela fait deux ans que cette liste prioritaire est connue, elle n’a donc rien de « nouvelle » : elle est simplement présentée de nouveau à l’occasion de la journée annuellement consacrée au RTE-T par la Commission européenne. D’où sa nouvelle publication le 17 octobre dernier.
Les positionnements dans le Sud-Ouest
En Aquitaine et en Midi-Pyrénées, les écologistes sont opposés au tronçon Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Hendaye. Dans son rapport, le Comité 21 a divisé le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) en repoussant à l’après 2030 Bordeaux-Hendaye tout en maintenant dans ses priorités Bordeaux-Toulouse. Pour cet axe, une enquête publique devrait avoir lieu en 2014 et les travaux sont annoncés pour 2024. Néanmoins, les écologistes pensent que l’avenir de cette ligne n’est pas encore joué puisque les 30 milliards d’euros annoncés par Jean-Marc Ayrault pour les grands projets prioritaires ne suffiront pas à tous les boucler. D’ores et déjà, plusieurs collectivités concernées par Bordeaux-Toulouse ont annoncé qu’elles ne participeraient pas au financement.
En Languedoc-Roussillon, les écologistes souhaitent une nouvelle ligne entre Montpellier et Perpignan car l’actuelle est très fréquemment inondée. Ils s’opposent néanmoins à une ligne à 350kms/h retenue dans la Décision ministérielle du 14 novembre et proposent au contraire une ligne mixte à 220 kms/h pour les voyageurs et 120 kms/h pour le fret. Cette réduction de la vitesse rendrait possible une polyvalence complète sur la totalité de la ligne. Ils considèrent que cette ligne est essentielle au développement d’une alternative ferroviaire, sur un axe languedocien asphyxié par le trafic routier. Mais, la recherche de la très grande vitesse, dans une région fortement urbanisée et au relief difficile, est d’après eux pénalisante : elle génère d’importants surcoûts, limite la part du fret routier reporté vers le rail et rend quasiment impossible une bonne insertion environnementale.