Lettre ouverte à Henri-Bernard Cartier.

En Réponse à Henri-Bernard CARTIER Président de la chambre d’agriculture du Gers.
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Comment peut-on proposer de signer un pacte de confiance avec les opposants et les agriculteurs Gersois quand on a refusé jusqu’à présent d’entendre leurs arguments ?
Nous avions proposé la mise en place d’une table ronde afin de favoriser une réelle concertation et des échanges de points de vue sur l’avenir de l’agriculture Gersoise et la réelle nécessité de relancer une production industrielle de poulets standards.
Nous ne pouvons plus, sur les sujets sensibles touchant l’alimentation, l’environnement, changer les choses tout seul » nous dit Monsieur Cartier. Mais que fait la Chambre d’Agriculture pour changer à part aller toujours dans le même sens, comme l’atteste son soutien aux projets de poulaillers industriels ? Ce n’est pas en produisant plus qu’on produira mieux si les moyens et les objectifs mis en œuvre sont toujours ceux de l’agriculture intensive qui ont prévalu jusqu’à maintenant.
 » Il faudra partager  » ajoute t-il. Cela aurait pu être fait depuis longtemps. Est-ce vraiment si surprenant que les gersois se préoccupent de leur alimentation et de l’agriculture ?
Il y a sans aucun doute un fossé entre l’agriculture que défend obstinément Monsieur Cartier et les gersois. Mais, bien heureusement il n’y a pas de fossé entre les agriculteurs et les gersois. Beaucoup sont opposés à l’industrialisation de notre agriculture et la subissent dans leur exploitation.
Cette proposition de pacte de confiance intervient après que le Préfet a autorisé l’exploitation de deux sites allant produire 1,450 millions de poulets par an (première tranche d’une longue série).
On impose et on propose de discuter en pleine confiance après.
Les projets avortés de porcheries ou autres ne l’on pas été par manque de « confiance » mais bien pour des problèmes de légalité. (Voir la condamnation du Préfet du Gers au sujet de la porcherie de Tasque).
Cela revient à proposer de signer un pacte en aveugle dans le cadre d’un dialogue de sourds où la seule préoccupation a été de nous faire passer pour des gens ne sachant pas de quoi ils parlent ou mieux de nous traiter de menteurs.
Aujourd’hui on voudrait nous faire signer un pacte de confiance, quelle ironie, les conditions sont loin d’être réunies et nous continuerons à nous opposer et à dénoncer les projets de Vivadour ainsi que ceux à venir tirant l’agriculture gersoise vers des productions industrielles de bas de gamme.
Jean-Bernard LECROIX,
Président de l’association « Bien Vivre dans le Gers »

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