Le financement à la peine

20 Minutes, 1er mars 2012.
C’est l’union sacrée des collectivités locales pour la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse. Hier, les présidents du conseil régional, du conseil général et de la Communauté urbaine du Grand Toulouse ont réaffirmé, à l’occasion de l’assemblée générale de l’association LGV Sud-Ouest, «  leur détermination à obtenir le lancement du chantier Bordeaux-Toulouse dans cinq ans et son achèvement dans les meilleurs délais  ».

Une missive au Premier ministre

Le projet de la LGV avait en effet du plomb dans l’aile suite aux annonces du Gers et du Lot-et-Garonne de retirer leur financement. Ni la région, ni le département ne peuvent mettre une rallonge sur la table. La part du Conseil régional était de 400 millions d’euros au début du projet. Elle est aujourd’hui passée à 800 millions d’euros. Les présidents des collectivités de Midi-Pyrénées ont du coup écrit au Premier ministre. «  Nous demandons la garantie qu’une fois le TGV arrivé à Bordeaux, le tracé Bordeaux-Toulouse soit bien réalisé, a insisté Martin Malvy, président de Midi-Pyrénées. Nous envisageons de retirer le financement de nos collectivités sur Tours-Bordeaux pour, en contrepartie, prendre à notre compte la totalité de la charge Bordeaux-Toulouse  ». Le président de région a évoqué aussi la possibilité de continuer à payer le tronçon Tours-Bordeaux, une avance que la région Aquitaine rembourserait sur le Bordeaux-Toulouse.
Si le financement est encore incertain, Guillaume Pepy, lors de son intervention hier à l’assemblée générale de l’association LGV Sud-Ouest, a salué «  l’engagement remarquable des collectivités locales qui ont dépassé largement leurs strictes compétences  ». Le président de la SNCF a affirmé que «  l’absence de LGV sur Toulouse est une anomalie. Cette ligne se justifie au même titre que celle de Lyon et Marseille. il n’y a pas de doute sur l’intérêt du projet de la LGV  ».

Julie Rimbert

EELV

Les élus Europe Ecologie – Les Verts du conseil régional estiment que le financement du projet est exorbitant. Ils préconisent la modernisation des lignes existantes. Leur souhait est que le TGV arrive à Toulouse mais pas à ce coût.
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