Gard : la campagne toujours verte des Écolos

Gérard Onesta, jeudi à Nîmes, entouré des candidats gardois.
Photo L. T.

A trois mois des élections régionales, Gérard Onesta est venu parler viticulture, climat… et emploi.

La campagne des Régionales est lancée pour les Écologistes. Le chef de file désigné au printemps, Gérard Onesta, était ce jeudi à Nîmes, entouré de quelques-uns des futurs colistiers gardois : Aurélie Genolher, la maire de Massillargues- Atuech désignée probable tête de liste, Béatrice Leccia, Franck Medina, Jean-Claude Holdrinet et Sibylle Jannekeyn.

Si Europe Écologie-Les Verts va devoir mettre une touche de rouge dans son programme et ses listes après l’alliance conclue avec la gauche de la gauche, c’est tout de même un début de campagne très vert qu’est venu mener le conseiller régional sortant de Midi-Pyrénées. Son thème du jour : l’agriculture. Et surtout la viticulture. « Car avec le cahors, le gaillac ou le fronton qui s’ajoutent aux terroirs du Languedoc-Roussillon, nous allons devenir la première région viticole au monde ». Pas moins…
Les leviers de la Région

Sauf que, prévient Gérard Onesta, « c’est une puissance extrêmement fragile. Si on ne fait rien pour contrer les changements climatiques, dans vingt ou trente ans, la plupart des terroirs ne seront plus en mesure de produire du vin. Soit des centaines de milliers d’emplois directs ou indirects menacés ». Un avenir sombre auquel il faudrait ajouter selon lui d’autres périls : spéculation foncière ou financière, pesticides…

C’est ainsi que les Verts se posent en recours, les futures régions disposant, selon eux, de plusieurs leviers pour résoudre ces problèmes : « Il faut envoyer un signe politique fort en installant et formant des paysans, en favorisant les circuits courts, en créant un office régional qui réglera les problèmes de foncier. » Et pour le dérèglement climatique ? « Là aussi, on peut agir en orientant la recherche sur les énergies propres. En luttant contre l’étalement urbain, donc les problématiques de transport dans une politique efficiente d’aménagement du territoire. En favorisant la rénovation des logements… » La liste du candidat Onesta est longue pour lutter contre le risque naturel.
Et l’union de la gauche ?

Et face au risque politique que représente le Front national ? Ne faudra-t-il pas rejoindre le PS, comme l’a demandé Carole Delga la veille ? « Quand nous avons des listes séparées, il y a plus de voix pour la gauche et moins pour le FN. En revanche, si on se regroupe derrière le PS, le FN gagne deux points… et la gauche en perd trois. Une partie de l’électorat de gauche ne se reconnaît plus dans le PS », rétorque-t-il. Vert… mais pas naïf.

http://www.midilibre.fr/2015/09/05/la-campagne-toujours-verte-des-ecolos,1209382.php

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