Le projet en commun prend forme

La Dépêche Hautes-Pyrénées

Publié le 08/09/2015

Initié par les Verts et le Front de gauche, le projet en commun vise à créer une convergence citoyenne qui dépasse les partis. Une utopie de plus ? Pas si sûr…

En politique, la vérité d’hier n’est pas forcément celle d’aujourd’hui, encore moins de demain. Ainsi, il y a quelques mois, les Verts avaient clamé haut et fort qu’ils partaient seuls aux régionales de décembre. C’était sûr. Et puis, le projet en commun est arrivé, en plein mois de juillet, poussé par le Front de gauche et divers partis régionalistes, le Parti occitan pour ce qui nous concerne. «Avec cette idée qu’on pouvait construire une dynamique citoyenne, autour d’un programme qui propose une nouvelle manière de faire de la politique», résume Claude Martin (Front de gauche). Un projet qui est «managé» au niveau régional par Marie-Pierre Vieu, qui avait pourtant juré qu’on ne l’y reprendrait plus à être candidate à la région, mais l’idée est tellement belle… Et même les Verts ont souscrit à l’idée, abandonnant leur volonté de partir en solo, sans doute appâtés par des sondages plutôt encourageants (14-15 %), même si là aussi, on assure que c’est le projet en lui-même qui est séduisant. «On fait le pari de mettre en avant un projet commun avant de mettre des noms sur la liste», assure même Romain Pagnoux, pourtant désigné, mais c’était avant, tête de liste départementale des Verts.

Construit autour d’un site participatif, le projet s’est enrichi de quelque 400 contributions, et nourri de réunions, dont la dernière, pour l’instant, s’est tenue jeudi à Tarbes. Avec une belle chambrée, essentiellement composée de «citoyens», peu d’encartés mais beaucoup de militants associatifs. «On a discuté pendant près de quatre heures», témoigne Yves Carrié (Verts), «autour de quatre thèmes : gouvernance et citoyenneté, économie et emploi, solidarité et culture, développement durable. La réunion a été très riche, l’ambiance excellente, la volonté clairement affichée. Et, franchement, sur tous les sujets, les points de convergence sont plus nombreux que les points de divergence.» Et surtout, un véritable point commun, «l’exigence d’une vraie transparence dans les prises de décision, redéfinir la place des élus et impliquer les citoyens», résume Claude Martin, qui précise le calendrier : «La somme des travaux des divers ateliers sera rendue publique le 7 septembre, puis les partis vont se prononcer et élaborer les listes. C’est là qu’on verra si tout ceci est cohérent et raisonnable». Des tentatives du genre ont été envisagées par le passé, mais s’étaient heurtées à la logique (?) des partis. Mais déjà localement, pour les départementales, ça a fonctionné. «ça peut faire boule de neige.» Pour une élection qui a lieu en décembre, après tout…

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