AZF : une année de plus sans coupable ?
Dans quelques jours tombera le délibéré du procès en appel d’AZF, dont EELV s’est porté partie civile au côté des associations de riverains et de victimes. Durant le procès en appel, nous n’avons pas été dupes des thèses fantasques et des manœuvres orchestrées par la défense, toutes destinées à brouiller les pistes. Et nous espérons vivement que cette fois, le « bénéfice du doute » ne sera pas donné à Total, l’exemptant ainsi de toute responsabilité !
Justice doit aussi être rendue pour qu’un accident de ce type ne puisse jamais arriver de nouveau. Pourtant, alors qu’au niveau européen, le Parlement vient de voter le 14 juin dernier la directive Seveso 3 renforçant la réglementation actuelle, les leçons d’AZF n’ont pas encore été totalement tirées. Il devient urgent de passer d’une logique de « gestion » du risque à une logique de « prévention ». Nous rappelons que dans l’agglomération toulousaine, le plus souvent en zone densément peuplée, se trouvent onze sites classés SEVESO, dont deux, classés « seuil haut » c’est à dire particulièrement dangereux : la SME (ex-SNPE) sur l’île du Ramier, qui fabrique notamment le carburant d’Ariane, et le dépôt de carburants ESSO SAF, dans la partie nord de la ville. Ces activités doivent absolument être déplacées en dehors de tout bassin de vie. Elles restent les symboles d’une leçon qui tarde à être tirée…
Catherine Grèze, députée européenne Verts/ALE
Guillaume Cros pour les élu(e)s EELV Région Midi-Pyrénées
Antoine Maurice pour les élu(e)s EELV de Toulouse Métropole
Régis Godec pour les élu(e)s EELV à la Mairie de Toulouse
Cécile Péguin et Xavier Bigot pour EELV Toulouse