Après 3 ans de procédures, Le chanteur « Orelsan » est condamné.

Plus jamais de textes sexistes !
Les associations féministes ont eu gain de cause.
Au titre d’un objet social commun, les droits des femmes en général et la lutte contre les violences faites aux femmes en particulier, et comme la loi le leur permet, cinq importantes associations féministes : Chiennes de garde, Collectif Féministe Contre le Viol, Fédération Nationale Solidarité Femmes, Femmes Solidaires et Mouvement Français pour le Planning Familial ont engagé une procédure contre les textes sexistes d’Orelsan en août 2009.

Considérant que de nombreuses expressions des textes de ce chanteur sont explicitement et violemment sexistes, les associations ont porté plainte « pour injures publiques à raison du sexe, et incitation à la haine, à la violence et aux discriminations à raison du sexe » selon les articles de loi qui interdisent ce type de propos (articles 29, alinéa 2 et 33, alinéa 4 et article 24, alinéa 9 de la loi de 1881, modifiée le 30 décembre 2004).

Au terme de plus de 3 ans et demi de procédures, les associations ont été entendues au cours du procès qui a eu lieu au Palais de justice de Paris le jeudi 21 mars dernier. Le jugement est intervenu le vendredi 31 mai 2013. La plainte des associations a été reconnue juste. Les cinq associations saluent cette remarquable décision de justice et se réjouissent que le texte sanctionnant l’incitation à la violence contre les femmes ait trouvé son application

Le chanteur Orelsan vient d’être condamné par le tribunal correctionnel de Paris à 1000 euros d’amende avec sursis pour injure et provocation à la violence à l’égard des femmes. Il était poursuivi par des associations féministes ( Chiennes de garde, Collectif féministe contre le viol, Femmes solidaires, Fédération nationale Solidarité Femmes, Planning familial).

Même si l’amende n’est pas bien lourde et est prononcée avec sursis, c’est la première fois qu’un tribunal condamne pour ce motif et le Collectif national pour les Droits des Femmes se félicite de cette ouverture. En juin dernier, Orelsan avait été relaxé par le même tribunal correctionnel au nom de la liberté de création alors qu’il était poursuivi par « Ni putes, ni soumises » pour provocation au crime.

Les paroles d’Orelsan sont de véritables provocations aux violences contre les femmes : « mais ferme ta gueule ou tu vas t’faire marie-trintigner » ou «Je te quitterai dès que je trouverai une chienne avec un meilleur pédigree». Il est temps enfin que les tribunaux en France considèrent effectivement comme des délits les incitations aux violences faites aux femmes comme ils le font, à juste titre évidemment, pour les incitations aux violences racistes ou antisémites.

Communiqué de presse « Les associations féministes ont eu gain de cause », le 31 mai 2013.

Femmes solidaires
3 Rue d’Aligre
75012 Paris
T. 01.40.01.90.90

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