Ferme des mille veaux à St Martial le Vieux (23)

Europe Écologie Les Verts Limousin exprime sa vive inquiétude sur La pertinence du projet de ferme des mille veaux de La Courtine, en plein Parc Naturel Régional.

Au main d’ une holding , filiale viande d’un groupe de distribution, c’est un projet industriel,démesuré, pour une région dont le modèle agricole est précisément l’élevage extensif et les filières de qualité.

Nous n’en sommes pas au premier coup d’éclat d’un groupe qui propriétaire de sa propre flotte de chalutage de hauts fonds a réussi l’exploit de détruire en quelques années les fonds marins ET la filière halieutique artisanale !

Et toujours la même histoire ! des subventions conséquentes, parfois très conséquentes, sont versées par les collectivités à un projet soi-disant de développement économique local. Plus la région est pauvre, plus l’argument de la création d’activité allèche les élus.

Au final, on se retrouve avec un projet qui créé seulement trois emplois, détériore l’environnement, met des centaines de poids lourds supplémentaires sur les routes qui sont entretenues par nos petites communes. Veaux engraissés ici, mais avec une alimentation venant d’ailleurs,

-et malgré les promesses données à abattoir d’Ussel, les bovins seront peut être finalement abattus et découpés à 500 kilomètres dans un abattoir acheté récemment en Bretagne par la holding et vendus sur le marché étranger.

Comment sera renouvelé le contrat auprès des producteurs locaux à l’issu des cinq années d’engagement de l’acheteur ? A qui reviendra réellement la plus valus, s’il y en a ?

Pour l’heure, c’est le flou et l’opacité qui règnent sur le montage économique de ce projet industriel. Ce n’est pas bon signe.

Europe Écologie Les Verts souhaite que l’on arrête avec l’agro-productivisme dont on voit les méfaits partout : disparition du métier de paysan, pollutions de tous ordres, maltraitance animale, et malbouffe !

L’ équilibre économique du projet d’engraissement de veaux ne résultera que de la production d’énergie :

Panneaux photovoltaïques sur les toits des bâtiments et méthaniser pour les déjections animales.

Faut il une fois de plus que la production d’énergies renouvelables soit l’alibi à la création d’un atelier à « malbouffe » ? Aujourd’hui il faut orienter les aides publiques aux énergies renouvelables vers des projets portés réellement par les collectivités locales en co-construction avec les citoyens pour le profit de tous les habitants., et les aides agricoles vers des productions diversifiées profitant en premier lieu à une agriculture paysanne créatrice d’activités non délocalisables.
Nous serons particulièrement vigilants sur l’avenir réservé à ce projet industriel et à ce territoire très particulier du plateau de Millevaches.

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