Intervention de Marc Horvat sur le SRDE 2ème Génération

 

Intervention de  Marc Horvat lors de l’Assemblée Plénière du 20 Juin 2013 concernant le Schéma Régional de Développement Economique 2ème Génération.

 

 

Nous verrons plus tard une série d’amendements que nous proposons sur les évolutions du SRDE 2. Mais en réalité, il aurait fallu réécrire l’intégralité du texte pour prendre en compte la réalité économique : même si nous défendons la simplification pour permettre l’accès aux aides régionales des petites entreprises, il ne s’agit pas de scinder les aides sur le seul critère du coût du projet, il faut prendre en compte la nature, la structure même de l’entreprise : combien d’effectifs, quel chiffre d’affaire. Traiter de la même manière un artisan ou une TPE au même titre qu’une multinationale, c’est clairement montrer une incompréhension du fonctionnement de l’entreprise.

 

D’ailleurs, faut-il, comme on le fait, aider les entreprises ?

Que nous ayons, à la marge, un soutien de type assurantiel pour maintenir des emplois est une chose compréhensible, que nous ayons un dispositif à mettre en ?uvre pour faciliter l’accès à des financements en est une autre, cela s’appelle la BPI, mais est-ce vraiment du ressort d’une collectivité d’abonder systématiquement les investissements et les emplois, quand le manque criant se fait sur les réseaux, l’environnement entrepreneurial ? Mettons nos moyens sur l’innovation collective et accessible à nos entreprises et associations, facilitons le travail associatif par des structures collectives de soutien.

 

C’est là que nous pourrons avoir, avec des effets induits forts un véritable effet de développement économique. Dans une étude Ernst and Young, ce sont 76 % des entreprises de type PME et ETI qui plébiscitent le développement d’une ingénierie publique, pro-active et coordonnée. Et puisqu’il est de bon ton en ce moment de citer nos voisins allemands, telle est la conclusion d’ OSEO sur les aides outre Rhin, à savoir qu’ailleurs il est précisé que les PME reçoivent la quasi intégralité des aides :

 

Clairement en quoi consiste, au fond, la politique allemande en faveur des PME : malgré quelques contradictions, elle vise à améliorer le cadre des activités pour que puisse s’épanouir le potentiel des entreprises, c’est-à-dire avant tout des PME. Il en va de la compétitivité globale de l’Allemagne, étant donné le rôle primordial que jouent les PME dans la culture industrielle et la cohésion sociale allemandes en tant qu’organisations apprenantes insérées à la fois dans le «terroir» et dans le partage mondial du travail. La clé de leur compétitivité, notamment dans l’industrie, repose sur un système de valeurs et sur la continuité d’une culture innovante dont le principal ressort est la valeur accordée au facteur humain.

 

Quand on sait que 58% des PME allemandes sont considérées comme « innovantes », il y a sujet à réflexion, ou mieux encore, un cortège d’actions à mener, si par ailleurs on fait l’économie du sabrage en règle des conditions sociales qui ont été menées là-bas.

 

 

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