Réuni dimanche 16 septembre 2012, le conseil politique régional d’EÉLV Limousin s’est prononcé contre la ratification du TSCG (Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance). Malgré les quelques avancées intéressantes qu’il contient dans certains domaines, les conséquences d’un tel traité sur l’avenir politique de l’Union Européenne sont aux antipodes de l’Europe sociale et solidaire que nous prônons.

En donnant un pouvoir accru à la Banque centrale européenne et à la commission européenne, organes non élus, en amenant une aggravation des politiques d’austérité dans les pays lourdement endettés, en empêchant tout investissement ambitieux de la part des états et de l’Europe, notamment en vue de la conversion écologique de l’économie et de l’emploi, ce traité ne ferait qu’accroître le sentiment de rejet par une majorité de la population européenne envers les institutions de l’UE. Pour EÉLV Limousin, le gouvernement français doit renégocier ce traité, comme François Hollande s’y était engagé lors de sa campagne électorale. Le futur traité devra notamment prendre en compte les origines de la crise contre lesquelles il est censé lutter en instaurant une fiscalité plus uniforme au sein de l’UE, en donnant à la BCE le monopole de la création monétaire, en mettant fin à la spéculation sur les dettes et en refusant la seule austérité comme moyen de réduire les déficits des états membres.

La seule alternative progressiste est un saut fédéral avec un budget fédéral conséquent, une stratégie d’investissement de sortie de la crise écologique à travers un autre mode de développement (plan d’énergies renouvelables, rénovation thermique des bâtiments, infrastructures ferroviaires…) avec un financement par la BCE, une harmonisation fiscale inter-européenne, la mise en place d’institutions fédérales européennes comme un Trésor public, une politique sociale européenne interdisant le dumping social… Dans le cas contraire, la menace nationaliste pourrait bien emporter toute l’Europe.