la gestion statistique des risques ne doit plus servir à la promotion du nucléaire

Si l’explosion de Marcoule n’a rien de comparable avec la tragédie de Fukushima, ces deux accidents devraient au moins permettre la conclusion suivante: la gestion statistique des risques ne doit plus servir à la promotion du nucléaire.
Longtemps, il a été affirmé que l’industrie nucléaire ne présentait qu’un risque d’accident de 1 « chance » sur plusieurs millions, comme si la prise de risque se comparait à la roulette russe : 1 balle sur six, une balle sur un million en direction des populations. Ce que l’on sait aujourd’hui, c’est que le coup peut partir, indépendamment des prévisions. L’argument de la probabilité réduite d’un accident, dissimulant les conséquences même de l’accident, qui a permis, en France, la généralisation des installations nucléaires ne tient plus. Reste les conséquences. Un homme décédé, c’est déjà trop, mais des populations entières irradiées, des terres rayées de la carte pendant des centaines d’années, c’est inacceptable. Ce risque, Europe écologie- les verts Limousin le dénonce, et met en garde les acteurs et les responsables d’un choix nucléaire sur lequel nos concitoyens n’ont jamais été consultés et encore moins informés: le danger ne se mesure pas dans les probabilités, mais à la hauteur des conséquences, et celles ci sont insoutenables.

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