Campagne de FNE sur notre modèle agricole. Le débat doit-il est censuré ?
Aussi sûrement que fumer tue, il y a bien des algues vertes sur les côtes Bretonnes et elles sont dues aux nitrates générés par les usines de porc (comme celle que l’on veut construire à Folles). Il y a aussi un effondrement des colonies d’abeilles et comme pour l’augmentation du nombre de certains cancers des riverains de nos pommeraies les experts s’accordent pour dire que les pesticides en sont la cause principale.
Oui dans le barillet du revolver, il y a de plus en plus de balles et malheureusement certains agriculteurs en sont déjà morts.
Alors que cette campagne est un formidable coup de projecteur pour une agriculture de qualité qui crée de l’emploi, préserve la santé, les ressources en eau, qui est cohérente avec le développement souhaité du tourisme durable, EELV Limousin s’étonne des actions menées, y compris dans notre région contre la campagne de France nature environnement.
Contrairement à ce qu’en disent ses détracteurs qui ne sont pas représentatifs de l’ensemble des paysans de notre pays, elle ne vise nullement une profession ou un territoire mais dénonce des pratiques irresponsables promues par les tenants d’une agriculture chimique mondialisée, toujours à la recherche d’une productivité accrue, au dépend des agriculteurs eux-mêmes, premiers touchés par les maladies professionnelles et par la baisse de leur revenu.
Cette violence sociale et environnementale est tout à la fois tournée vers notre terre, les consommateurs et les producteurs. Cela sans compter les dégâts occasionnés dans les pays émergents, incapables de concurrencer cette marée industrielle.
EELV continue de promouvoir des alternatives durables et socialement responsables, au profit de tous, y compris les principales victimes, les paysans eux-mêmes.
Oui, il faut sortir l’agriculture de la dépendance à l’agro-chimie et changer de modèle agricole. Pour cela, dans notre région, toutes les aides doivent être orientées vers l’agriculture durable et la reconversion en bio des pommeraies en particulier, cette véritable bombe à retardement.