Les déchets nucléaires ne doivent pas devenir le cauchemar du Limousin !

Europe Écologie souhaite réagir à l’information selon laquelle AREVA aurait décidé d’augmenter le stockage d’uranium appauvri sur le site de Bessines-sur-Gartempe.
Quoi qu’en dise AREVA il s’agit de la conséquence de l’arrêt des exportations de déchets sous forme d’uranium appauvri vers la Russie, exportation dénoncée depuis de nombreuses années et stoppée grâce à la mobilisation et l’action de Greenpeace. Nous nous réjouissons donc que ce transfert de déchets radioactifs produits ici en France et expédiés au fond de la Russie ait pris fin !

Mais une telle décision intervient alors que le stockage actuel d’uranium appauvri à Bessines soulève de nombreuses questions. Nous rappelons :
– que le Limousin détient 6 des 17 sites français de stockage de résidus radioactifs, dont le plus important est justement situé à Bessines.
– que les conditions actuelles dans lesquelles est stocké l’Uranium appauvri à Bessines sont critiquées par l’administration de contrôle elle-même. (ces informations sont disponibles sur le site de la DREAL Limousin)
– que ceci n’est sans doute pas sans conséquences sur les riverains puisque dans le rapport d’inspection du site de Bessines de juin 2009, il est précisé au sujet de mesures réalisées dans le quartier de l’hôtel du Pont «que l’exposition réelle ajoutée de ces personnes pourrait s’avérer plus importante»que ce qui est avancé par AREVA.
– que les capacités maximales de stockage du site étaient d’après le Populaire du Centre du 14 mai 2009, bientôt atteintes…

Aussi Europe Écologie demande :
– que cette décision ne puisse être prise de façon unilatérale par AREVA et que l’Etat joue son rôle d’actionnaire.
– qu’une sécurisation du site de Bessines-sur-Gartempe soit réalisée au plus vite
– qu’en attendant, l’acheminement de nouveaux déchets soit interrompue
– qu’à l’échelle de la région soit réalisée une conférence de citoyens permettant de déterminer le niveau d’exigences des limousins concernant la réhabilitation des anciens sites miniers afin que soient minimisées les conséquences sanitaires et environnementales.

La question de l’acheminement de nouveaux déchets ne pourra se poser qu’après. Rappelons encore qu’ils continuent d’être produits en masse (produire une tonne de combustible génère 6 tonnes de déchets sous forme d’uranium appauvri)et qu’ils constituent le cauchemar de bien d’autres régions !

Concernant les choix énergétiques à venir ceci nous conforte dans notre position de demande de sortie du nucléaire et dans la priorité qui doit être donnée à une politique d’économie des ressources énergétiques avant même le choix de la nature des sources d’énergie.

Contacts :
Benoît Brulin, Porte-Parole d’Europe-Écologie Limousin 05 55 03 27 61

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