C’était dimanche 5 décembre au Social à Sète : une soirée politique et festive.

Une cinquantaine de personnes a participé à cette soirée : des représentants politiques et associatifs ainsi que des sympathisants de l’écologie venus s’informer.

Françoise Alamartine, porte-parole des Verts de Sète et membre du Bureau Exécutif National d’EELV, a présenté le rassemblement né le 13 novembre à Lyon. Pour répondre au discrédit qui touche la politique, Europe Écologie les Verts propose une structure ouverte à des coopérateurs, issus du secteur associatif ou simples citoyens. Ces « coopérateurs » , sans être adhérents du parti, pourront participer à l’élaboration des programmes. Des « agoras » réuniront régulièrement adhérents, coopérateurs, associations pour débattre, en particulier des réalisations des élus tout au long de leur mandat.

Françoise Alamartine a ensuite rappelé la différence entre l’écologie politique, qui prend en compte les systèmes sociaux et économiques et l’environnementalisme qui ne s’attaque pas aux causes fondamentales des désastres infligés à la planète, les courses au profit. Constat qui ne doit pas mener au catastrophisme, mais pousser à modifier de fond en comble notre manière de vivre. Non en rêvant d’une « croissance » impossible, mais en refusant le productivisme, le « toujours plus » qui se nourrit de l’exploitation de tous et d’ une consommation irraisonnée. Il faut se reposer des questions simples: «Que produisons-nous ? Pourquoi ? Pour qui ? Comment ? »

Plusieurs personnes sont ensuite intervenues : Roselyne Balher, autre porte parole du groupe, à critiqué la gestion des finances publiques de la municipalité et ses choix urbanistiques destructeurs, à caractère uniquement spéculatif. Rappelant la visite du groupe au Parlement européen, elle a souligné les effets du réchauffement climatique sur la pêche et l’absurdité d’une industrie agro-alimentaire qui détruit les ressources halieutiques pour le transformer en farine animale. D’autres ont évoqué la nécessité de conserver et développer les activités portuaires, tout en réfléchissant à de possibles reconversions plus « écologiquement responsables ». Sans oublier l’ostréiculture, dont la crise relève en partie des conséquences du « productivisme » et que le groupe EELV veut défendre contre le tout tourisme. Enfin, a été présentée la démocratie participative, fondement de la pratique du groupe de Sète: élaboration des dossiers programmatiques après discussion et propositions des « experts de terrain».

Des interventions artistiques et musicales ont ponctué la soirée, avec la Cie Albedo, le programme « vinyle collector » de Pascal Larderet et des « slams’suffit » de max, le poète-tambour. Une façon de montrer que, pour nous, faire de la politique s’inscrit aussi dans une dynamique créatrice passant par tous les modes d’expression.

Les Verts de Sète, 51, rue Pierre Sémard, 34200 Sète

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