Faisons de l’Europe une terre d’accueil pour les réfugiés
Depuis 2011, le monde fait face à un afflux de réfugiés sans précédent. Juste à côté de chez nous, des centaines de milliers de jeunes, enfants, parents tentent désespérément d’échapper aux horreurs de la guerre, de la dictature et de la barbarie terroriste en Syrie, Afghanistan, Irak, Somalie ou Érythrée. Ces régions sont aussi confrontées à des sécheresses multiples résultant du dérèglement climatique qui continuera de fait qu’à aggraver la situation.
Ces réfugiés risquent maintenant leur vie pour traverser la Méditerranée et essayer de rejoindre l’Europe. De cette tragédie a résulté de nombreux naufrages et plus de 2800 morts ces derniers mois, dont celle de ce petit garçon de trois ans dont la photo a fait le tour du monde, résumant à elle seule l’horreur de la situation.
Nous aurions pu penser qu’une crise d’une telle ampleur aurait conduit les États les plus riches à prendre leurs responsabilités et faire acte de solidarité en ouvrant leurs frontières et en prenant en charge ces réfugiés. En Europe, la proposition de la Commission européenne en matière de quotas d’accueil était, d’ailleurs, un premier pas – certes insuffisant – vers une politique commune et solidaire. La réponse des États européens a pourtant été celle de la désunion et des égoïsmes nationaux, franchissant un pas de plus vers une « Europe-forteresse » indigne de notre siècle.
Nous, Français-es résidant hors de France, notamment dans ces pays en crise, considérons qu’il est du devoir de la France et de l’Europe d’accueillir sur son sol sans distinction tout être humain qui recherche sécurité et protection. Nous nous félicitons de l’attitude généreuse de l’Allemagne et de la Suède et nous saluons tous les efforts réalisés au niveau local comme par exemple le plan d’urgence lancé en Île de France ou à Barcelone.
Plutôt que d’ériger des murs honteux et dérisoires, ouvrons au contraire nos frontières et recevons dignement ces personnes qui risquent leurs vies pour fuir les conflits qui sévissent dans leurs pays. L’Europe doit harmoniser les procédures d’immigration, d’asile et de secours mais également tenir compte de l’impact de ses politiques agricoles et commerciales sur les pays hors de l’Union.
Enfin, il est temps de mettre fin à l’hypocrisie à laquelle conduit notre dépendance au gaz et au pétrole: ce sont nos modes de consommation qui créent les situations de guerre et les entretiennent.
EELV Hors de France souhaite que cette crise soit traitée avec la plus grande humanité possible et qu’elle soit également l’occasion de prendre conscience de tous les dysfonctionnements que les politiques des dernières années ont créés.
Région EELV-Hors-de-France
Glenn André (Cambodge)
Joshua Berger (Chine)
Laurence Bonneterre (Maroc)
Aurelie Brochard (Belgique)
Alexandre Chateau (Luxembourg)
Thibaut Clamart (Australie)
Karine Daudicourt (Grande-Bretagne)
Timur Delahaye (Suède)
Stéphane Etcheverry (Catalogne, Espagne)
Jérémie Fosse (Catalogne, Espagne)
Cécile Lavergne (Colombie)
Perrine Ledan (Belgique)
Bruno Pludermacher (Allemagne)
Anita Rechagneux (Luxembourg)
Fabien Santini (Espagne)
Lise Schwimmer (Belgique)
Guillaume Sellier (Belgique)
Jérôme Spaggiarri (Canada)
Frédéric Supiot (Belgique)
Mélanie Vogel (Belgique)
Bertrand Wert (Belgique)
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