Sarkozy ne « tatillonne » pas avec la chasse à l’électorat !

Les élections présidentielles approchant à grand pas, Nicolas Sarkozy retrouve son vrai visage. Lors de ses vœux au monde rural en Ariège le mardi 17 janvier 2012, le président s’est livré à une charge sans vergogne contre les règles environnementales trop « tatillonnes », « insupportables ». « Il faut absolument lever le pied de ce point de vue » a-t-il insisté.

Adieu « l’urgence écologique », la pantomime du Grenelle de l’environnement censée calmer les ardeurs des écologistes est terminée !
Bonjour, l’opération reconquête d’un public déçu et les promesses faciles ! La FNSEA, les lobbys agro-industriels, les partisans de l’agriculture intensive et d’une chasse déréglementée peuvent se frotter les mains.
Notre candidate Eva Joly a d’ailleurs déclaré  « Les propos de M Sarkozy sont très graves et montrent l’état d’esprit dans lequel le président de la république assure ses responsabilités. M. Sarkozy se comporte en braconnier de l’environnement. Il humilie ceux qui ont crû à la sincérité de la démarche du Grenelle de l’environnement et il insulte notre avenir en traitant de façon très légère la question de l’eau, une ressource essentielle et vitale pour l’humanité. »
Une fois de plus, Nicolas Sarkozy manipule la problématique écologique, à des fins strictement électorales. Il perçoit l’environnement qui nous entoure comme une contrainte, un fardeau, au mieux comme une opportunité économique et industrielle en se faisant l’apôtre d’une pseudo croissance verte, au service des grandes entreprises françaises.

En visionnaire érudit, il met au ban la petite agriculture locale, la santé publique, la biodiversité, la qualité des eaux de surface et souterraine, pour mieux sauvegarder « le petit bonheur » des chasseurs et poursuivre la voie d’une agriculture esclave des produits chimiques et des grandes firmes internationales. Les générations futures ne sont pas son problème, elles ne sont pas encore en âge de voter !

Monsieur Sarkozy n’écoute que lui et son nombrilisme l’amène à refuser simultanément les décisions du Conseil d’Etat et les directives européennes sur l’eau et la chasse, dont le non respect vaudront bientôt à la France de lourdes amendes.

Irresponsable, hypocrite et insolent, résumeront bien l’état d’esprit du président à l’égard de la protection de l’environnement et du bien commun.

Groupe des élus Europe Ecologie – Les Verts du Conseil Régional d’Auvergne.