Le Conseil d’Etat a jugé que la LGV au Sud de Bordeaux est d’utilité publique, dont acte … mais nous ne nous résignons pas, il y a encore d’autres recours possibles.

Est-il donc d’utilité publique de diminuer encore la biodiversité, de perdre des terres agricoles, d’aller   davantage dans le sens de la métropolisation, d’obérer les finances publiques (1 km de LGV = 2 collèges) ? Où sont les priorités ?

On peut parier sur les conséquences de cette LGV : désertification des territoires entre les métropoles (on le voit déjà avec l’A65 et les récriminations d’Angoulême quant à la LGV Bordeaux-Tours), abandon des petites lignes, augmentation de l’immobilier dans les métropoles (+ 17 % à Bordeaux !).

Cette obsession des LGV procède de la même démarche technocratique que celle qui a prévalu à la mise en place du tout nucléaire : désir de centralisation, inaptitude à en prévoir les conséquences, absence de pensée systémique. Tout comme nous avons à gérer les déchets radioactifs, nos enfants devront reconstituer un maillage en réseau dans l’aménagement du territoire.