Les foudres jupitériennes viennent de s’abattre sur la SNCF. Le statut de l’entreprise et des cheminots sera modifié par ordonnances. La nouvelle organisation de la SNCF va participer d’un aménagement du territoire favorisant les métropoles aux dépends des autres territoires.

Exit le débat démocratique : il s’agit bien d’un 49-3 qui ne dit pas son nom. Le visage bonhomme du président n’est plus qu’un lointain souvenir.

Le rapport Spinetta ne pose les problèmes que sur la seule vision comptable et apparaît téléguidé. Quand on veut tuer son chien , on l’accuse de la rage.

Le déficit de la SNCF est le résultat de décennies d’investissements non financés par l’Etat , principal actionnaire, notamment pour les LGV, au détriment des lignes existantes. La SNCF a du emprunter sur ses fonds propres et, aujourd’hui, les mêmes responsables viennent stigmatiser les cheminots, qui n’y sont pour rien.

Le dysfonctionnement que beaucoup dénoncent est organisé de façon à justifier la privatisation. Par exemple, comment expliquer que la SNCF soit un des principaux transporteurs routiers via ses filiales. La SNCF fait concurrence à la SNCF, logique ?

L’urgence ne vient pas de la situation interne de l’entreprise mais de la volonté d’adapter le monde du travail à l’arrivée des grands accords internationaux (TAFTA, CETA …). Les financiers qui soutiennent ces accords ne veulent pas entendre parler de protection sociale, de conventions collectives, de 35 h, de RTT ….

Oui, le président Macron est bien le président des riches.

EELV Landes condamne le fond et la forme de cette réforme, que le gouvernement veut passer à la hussarde, alors qu’elle fragilise un peu plus le monde du travail et les territoires, et qu’elle augmente les inégalités. Nous ne sommes pas dupes du soi-disant soutient aux petites lignes.