Intervention de politique générale de Davis Cormand au Conseil fédéral de décembre 2017

Cher.e.s ami.e.s,
Profitons de ce temps de débat entre nous pour essayer de problématiser ensemble les enjeux tels que nous devons les aborder dans les temps qui viennent. D’abord un point de contexte tel que je le perçois, tout cela étant, bien entendu soumis à la discussion.
Après notre sortie du gouvernement en 2014, après la période compliquée jusqu’en 2017 et suite à la dernière séquence électorale encore plus complexe (et c’est le moins qu’on puisse dire !), il y a eu une sorte de “reboot” du paysage politique français. Avant, nous étions habitués au paysage bipolaire : la social démocratie d’un coté, la droite de l’autre. S’ajoutait à ce paysage l’Extrême Droite, mais qui était relativement isolée par un « cordon sanitaire » politique . Nous, écologistes, nous essayions d’exister tant bien que mal dans ce paysage là en affirmant une autonomie partidaire associée à des accords avec la « Gauche » au niveau local, et plus ou moins assumée au niveau national.
Mon sentiment est que depuis 2017, le paysage politique a considérablement évolué et s’est transformé en une sorte de « triangle des Bermudes » composé de trois angles :
– D’abord celui du « populisme de l’establishment », qui a fédéré dans un « cercle de la raison » ( selon la terminologie inventée par Alain Minc en 1995 pour désigner le projet politique d’Edouard Balladur ) une partie de gestionnaires du PS et de la droite autour d’Emmanuel Macron. Avec un pouvoir très incarné, très vertical. Je le qualifie de populiste il assume la remise en question des corps intermédiaires et donc les contre-pouvoirs: syndicats, médias, etc etc.
– Le second angle de ce triangle est celui d’« un populisme de Gauche assumé comme tel », et ce n’est donc pas un procès d’intention que je fais. Celui-là est incarné par la France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon. Là encore, il y a l’affirmation d’une hégémonie politique qui entend se substituer aux autres Partis politiques, aux syndicats, aux médias et aux ONG.
– Et enfin le troisième angle c’est celui du « populisme extrémiste » incarné aujourd’hui par le Front National.
Mon impression est que tout ce qui essaie de se rapprocher de ce « Triangle des Bermudes » y est absorbé et y disparait. On voit bien qu’une partie de l’opinion publique et les observateurs mettent en demeure les uns et les autres de se positionner par rapport à ce triangle. D’ailleurs les 3 angles du triangle se « tiennent par la barbichette » car ils ont tous bien évidemment intérêt à ce que cette géométrie politique là perdure. Ils ont tous les 3 intérêts à continuer de bénéficier de ce paysage politique.
Je pense que notre enjeu en tant qu’écologistes est de résister à la tentation de nous positionner par rapport à ce triangle et d’assumer de porter un autre imaginaire. Ce n’est pas simple. Au niveau de Les Républicains, Il y a la tentation de Wauquier d’incarner un angle « trumpiste », populiste d’extrême droite pour déloger le Front National de sa situation actuelle. De l’autre côté, on a un PS qui ne sais plus ou il habite entre : “Est-ce qu’il faut être un peu Mélenchonisé ?” ou : “Est-ce qu’il faut aller avec Macron” ou encore « comment réinventer la social-démocratie », etc…  Je persiste à penser que vouloir se positionner par rapport à ce nouveau « champ de bataille » politique incarné par ce « triangle de Bermudes » est sans issue, sauf à assumer un choix de fusion avec l’angle du triangle dont nous sommes vraisemblablement le moins éloigné: La France Insoumise. Je n’ai pas le sentiment que cette option soit souhaitée dans notre Parti.
Le second sujet que je soumets a notre réflexion : c’est celui du gros travail mené avec le Comité d’initiative sur l’élaboration d’une proposition de méthode pour nous réinventer, nous fonder, nous refonder, nous métamorphoser, muter etc. Je crois qu’il y a une étape préalable qui manque encore dans notre démarche et qui est celle pourtant essentielle de la définition de « ce que nous sommes ». Qu’est ce qui fait que nous sommes ensemble, dans un parti écologiste, pour porter un imaginaire politique écologiste ? C’est à mon sens la première pierre de fondation qui nous permettra ensuite de discuter avec d’autres et de réfléchir à une recomposition qui dépasse, qui déborde, qui transcende le triangle des Bermudes évoqué précédemment.
L’écologie politique est en réalité à la croisée des chemin. D’une force politique « prédictive », qui alertait sur les risques que notre modèle de développement faisait courir à notre environnement et à la planète, nous sommes désormais dans un contexte où l’effondrement écologique, social, démocratique a commencé. Cela nous oblige à revisiter notre projet, notre vision et notre stratégie.
Une des pistes que nous devrions explorer c’est de réfléchir à un mouvement, à un parti de l’écologie politique, qui essaie d’articuler, de structurer les 3 leviers qui nous permettent d’agir sur le réel :
– En tant que militants politiques, le 1er levier c’est celui des résistances : c’est notre côté “zadiste”, le fait que nous nous opposons aux projets que nous  considérons incompatibles avec l’idéal et les valeurs qui sont les nôtres. Ce sont en fait des relations et des actions que nous nourissons en tant que militant.e.s mais que nous avons du mal à articuler réellement en tant que mouvement.
– Le deuxième levier est celui des utopiesou des utopies concrètes. C’est toutes celles et tous ceux qui inventent l’imaginaire de demain à une échelle souvent locale ou individuelle mais qui préfigurent la société désirable que nous voulons construire. Là encore, nous sommes nombreuses et nombreux à être impliqué.e.s sur ces chantiers, mais nous avons des difficultés à articuler ces initiatives avec notre activité en tant que Mouvement.
– et le 3e levier est celui sur lequel on a concentré l’essentiel de notre travail  collectif jusqu’à maintenant, c’est le levier institutionnel, celui de la régulation.
La manière de réinventer une forme parti, une forme mouvement, serait de réfléchir à comment on articule ces 3 niveaux d’interventions pour changer les choses. Car la résistance et l’utopie on besoins du levier institutionnelle pour remporter des victoires et massifier les possibles. Et de la même façon, le levier institutionnel est condamné à l’échec si celui-ci n’est pas accompagné par une société « en phase » et prête à mettre en oeuvre la radicalité des changements que nous savons utiles.
Autre réflexion qui peut-être la nôtre et je ne veux pas être trop sévère avec nous-mêmes, mais depuis quelques années j’ai le sentiment que si nous sommes courageux.ses et résilient.e.s dans l’action militante, nous avons été fainéant.e.s, insuffisant.e.s, nous n’avons pas mis assez d’énergie dans le fait de restructurer, de réinventer, une doctrine écologiste. En fait notre mouvement politique se nourrit via des sources diverses : artistiques, philosophiques, naturalistes, scientifique, sociologique, etc… Mais nous n’avons pas encore fait un travail suffisant de structuration de tout cela et nous n’interrogeons pas, ou qu’au coup par coup, l’ensemble des angles qui percutent la société, à la lumière de notre vision écologiste.
Ma conviction c’est qu’une force politique qui se dit à vocation majoritaire ne peut faire l’économie de ce travail de fond et si on a l’ambition de vouloir grandir, grossir, infuser, structurer le débat, il faut que nous revenions à ce travail fondamental que j’ai le sentiment que nous avons un peu oublié parce que l’on a confondu deux choses : la vision écologiste dont je viens de parler et ce qui constitue un programme. Et j’espère qu’on a tous conscience que l’objet d’un parti politique n’est pas seulement un programme et un projet mais que c’est beaucoup plus que cela.  C’est aussi un imaginaire politique, un récit politique sur une vision de la société qu’il nous faut porter. Nous avons été trop souvent dans une approche un peu scolaire ou technocratique de notre rôle en tant qu’intervenants politiques et pas assez les porteurs d’un imaginaire global. C’est d’ailleurs pour cela qu’il ne va pas de soi que nous devions fusionner avec d’autres forces politiques qui ont pu intégrer dans leurs programmes des items écolos, mais dont le projet global, l’imaginaire politique entre en contradiction, ou en dissonance, avec ce que nous considérons comme les fondamentaux de l’écologie politique. Je pense à l’écosophie, la non-violence, le refus de l’anthropocentrisme, la décroissance, etc etc.
Mais pour avoir une critique et des éléments de différenciation qui soient audibles par rapport à eux, encore faudrait-il que nous mêmes re-nourrissions ce récit.
Pour cela il y a un certain nombre de propositions de chantiers qui sont déjà dans nos esprits, dont celui de l’écologie que j’ai évoqué précédemment et je n’y reviens pas. Il y a également celui de l’économie. J’étais il y a quelques semaines en Midi Pyrénées ou Christelle de Crémiers a fait un exposé passionnant sur la post croissance en formulant quelque chose que l’on a toutes et tous a l’esprit sur le fait que ce qui est une des forces de l’écologie, c’est que c’est le pilier critique le plus radical du capitalisme. L’angle marxiste originel, si je puis dire, était celui de critiquer le capitalisme à travers ses conséquences sociales. La critique écologiste du capitalisme va plus loin : elle remet en cause le fondement même du capitalisme qui implique une croissance infinie dans un monde fini. Or, si les conditions sociales jugées acceptables ou non sont « négociables », la capacité de résilience de la nature ne l’est pas.
Je pense que nous partageons toutes et toute cette réflexion là, y compris dans l’objectif de nous positionner sur l’échiquier politique de façon radicalement anticapitaliste et antiproductiviste.  Cette entrée assez novatrice, centrée sous l’angle des limites de la planète est une façon de ré-interroger ce concept d’ « anticapitalisme » et de faire entendre un nouvel imaginaire.
Un mot sur la démocratie et sur l’Europe. On voit bien que ces deux termes se percutent. Vous l’entendez, il y a un débat dans la société très puissant sur l’Europe et on pourrait également de la même manière interroger d’autres échelons institutionnels. C’est en fait la question de notre rapport à la souveraineté, ou autrement dit, à la démocratie – qui est posée. Je pense que nous devons revisiter l’approche que nous avons de la souveraineté parce qu’aujourd’hui, à tous les échelons, il y a des vides de souveraineté. Le problème européen ce n’est pas l’Europe en soi, c’est son (dis)fonctionnement démocratique. On l’a vu avec le Glyphosate, ou finalement, les parlementaires qui sont les représentants des peuples européens ne sont pas souverains dans les faits puisque la décision ne se prend pas au niveau parlementaire. Et c’est vrai également pour les intercommunalités qui demeurent des émanations d’une démocratie de second niveau.
Réinterrogeons la valeur de la souveraineté mais non pas sous l’angle des clans nationalistes, parce que ce qui me fatigue dans le récit d’aujourd’hui c’est de dire : “comme l’Europe va mal“, il faut revenir à ce que serait le biotope naturel de la souveraineté à savoir l’Etat nation.
Si nous sommes effectivement en désaccord avec cette vision, encore faut-il nourrir le contre argumentaire ! Selon moi il y a au moins 3 idées a articuler : celle de la souveraineté, j’en ai parlé; Celle de la subsidiarité qui est un mot que nous utilisons souvent et qui permet d’articuler l’échelon européen avec les notions de régionalisme, de nationalisme et aussi l’échelon local. Et tout cela ne tient de façon collective qu’avec la troisième idée qui est celle de la solidarité. Car il ne s’agit pas que chacun nourrisse son développement dans son coin sans avoir une vision globale de l’ensemble. Bref, il s’agit de reconstruire une Démocratie désirable autour de ces 3 valeurs indissociables: souveraineté, subsidiarité et solidarité.
Enfin, il y a le quatrième chantier, celui de l’égalité. On voit bien qu’aujourd’hui qu’il y a un débat de plus en plus brutal dans la société sur les sujets du genre Charlie versus Mediapart ou là aussi il nous faut prendre de la hauteur et réinterroger les aprioris et résister à la mise en demeure qui nous est faite de « choisir un camp ». Il y a aussi le sujet des discriminations et des violences dont sont victimes les femmes. ces discriminations et violences s’entremêlent avec  d’autres liées à l’origine, la religion, la préférence sexuelle ou encore le lieu où on habite et l’accès qu’il permet – ou pas – à un emploi, à des services publics de qualité, à un logement digne, etc etc.
Notre plan de travail doit prévoir de re-questionner nos approches et traiter politiquement toutes ces différentes thématiques à travers le prisme écologiste.
Dernier point : « Et nous dans tout cela ? ». Je crois qu’il y a une tentation de nous replier dans une forme de « zone de confort », c’est à dire nous noyer comme on le fait d’habitude dans les procédures, dans les méthodes etc. Pourtant, la profonde mutation politique à l’œuvre doit nous prémunir de nous contenter de rester dans cette façon de faire qui est la nôtre depuis trop longtemps. Il va falloir pour le coup réinventer nos pratiques et nos façons de débattre pour pouvoir être plus aptes à appréhender notre avenir. Il y a un travail remarquable initié par le Comité d’initiative, et je le dis d’autant plus à l’aise – et peut-être que cela ne vous aura pas échappé – que la mise en œuvre au dernier CF de cette affaire, même si je l’ai soutenue sincèrement, ne m’a pas au départ transporté d’enthousiasme ! Je suis forcé d’admettre, et je le fais de bon coeur devant vous aujourd’hui, que le travail qui a été mené est vraiment remarquable, Il y a une façon de travailler avec Hélène Hardy et avec beaucoup d’autres d’entre vous qui fonctionne bien.
Mais j’en reviens a mon propos liminaire qui est de dire que la meilleure méthode et les meilleures intentions ne nous mènerons pas bien loin si on ne prend pas les choses dans l’ordre. Il faut aussi que chacune et chacun s’approprient sur 1) ce que nous sommes, 2) ce que nous voulons faire et 3) avec qui. Et pour pouvoir répondre à la dernière question, il faut commencer par répondre aux 2 premières. Cela ne peut être que le travail du comité de répondre a cela mais c’est un chantier que nous devons toutes et tous nous approprier.
Sur la période que vient, on ne va pas se mentir, car c’est évidemment un enjeu: Il y a une échéance qui va se dérouler en partie en même temps que notre réinvention et qui trotte dans les tètes : c’est celle du rendez-vous des européennes en 2019. Cela ne nous préoccupe pas forcement uniquement à cause des destinées ou des ambitions individuelles des uns ou des autres, mais parce que cela va être aussi un moment déterminant sur l’avenir de l’écologie politique en France. Est-ce que le triangle des Bermudes dont je parlais emporte tout et se structurera encore davantage à l’occasion des européennes ou est-ce que nous arriverons à construire un autre récit ? Et cela, nous ne pourrons pas le traiter 7 mois avant l’élection par je ne sais quel vote à l’arrache pour designer nos candidates et nos candidats ! C’est un sujet qui doit être anticipé, maturé pour qu’on sache vraiment ce qu’on veut faire et qu’on ne subisse pas l’échéance.
Il faut nous poser encore une fois des questions simples mais déterminantes : quel récit pour les Européennes ? Nous avons, avec le Bureau exécutif et Pascal Durand au nom des eurodéputés, rencontré le président de la République sur les échéances européennes. Première information confirmée depuis par le premier ministre : il y aura une liste nationale à la place des listes euro régionales pour la France. A priori, pas de listes transnationales, même si la France continue à soutenir cette idée. Ce que souhaite faire Macron, c’est construire un débat au moment des élections où, en gros, il y aurait 2 options : ceux qui sont pour l’Europe et je le dis entre nous : Dany va aider à promouvoir cette idée aux cotés d’Emmanuel Macron. Ce n’est pas un petit sujet pour nous. Et d’un autre coté il y a ceux qui sont contre : Mélenchon et les extrémistes de droite.
Si on laisse s’installer ce récit là, avant même que la bataille ait commencé, le champ de bataille nous sera défavorable.  Il faut donc que nous mettions notre énergie pour faire en sorte que l’alternative qui soit proposée au débat ne soit pas binaire, mais ternaire :
1 – l’option du statu quo, et j’affirme que ce que propose Macron en vrai c’est le statu quo ;
2- Il y a à ceux qui veulent sortir de ce statu quo européen par le bas : c’est la tentation de la souveraineté nationale ;
3- et il y a celles et ceux qui veulent sortir de ce statu quo par le haut par la mise en place d’une souveraineté européenne, par un nouveau rêve européen porté par des valeurs d’écologie de solidarité etc. Et nous devons être celles et ceux qui sont les chevilles ouvrières de ce 3e choix.
Si dès 2018, nous n’arrivons pas à installer dans les têtes cette troisième option, non seulement je pense que l’Europe sera sur de mauvais rails, mais de plus, nous serons hors course avant même d’avoir pris la ligne de départ. C’est ce qui nous est arrivé au fond au moment des présidentielles et ce n’est pas la faute du candidat qu’on a désigné : l’histoire était déjà écrite avant même qu’on choisisse ce que l’on allait faire en 2017. Ne retombons pas dans le même panneau. Cela nécessite d’être groupés, cela nécessite que l’on dise toutes et tous à peu près la même chose. Mettons nous d’accord sur un récit, sur une incarnation collective et ensuite on fonce car sinon, nous continuerons de subir.
Dernier point un peu provocateur, mais il faut arrêter avec les non-dits : Aujourd’hui, au Mans, il y a la naissance d’un mouvement politique, Génération.s. Dans sa charte fondatrice, ce mouvement écrit noir sur blanc qu’il se réclame de la charte des Verts mondiaux…. On peut sourire, ricaner, ou rire, mais objectivement c’est un fait politique. Discutons-en et après, collectivement, voyons comment nous appréhendons ce fait politique. Mais rien ne serait plus puéril et immature que de nier cette réalité et de faire semblant de l’ignorer.
Ce que nous ne pouvons pas ignorer non plus, c’est que le gars qui porte ce mouvement, c’est aussi celui qu’on a soutenu à la dernière présidentielle. Cela aussi, c’est un fait politique. On peut considérer aujourd’hui qu’il ne fallait pas le faire… Mais ce qui est important aujourd’hui, c’est de déterminer ensemble ce que nous portons collectivement. Les petites musiques des uns et des autres, les « je l’avais bien dit » ou les « on aurait dû faire autrement » sont très intéressantes mais ça ne donne pas à notre mouvement politique une direction collective. C’est de cela qu’il faut arriver à discuter et à débattre collectivement. Mon sentiment aujourd’hui, c’est qu’on n’est pas forcément parti pour faire cela, et c’est pour cela que je parlais de « zone de confort » tout à l’heure… Pour ma part, j’assumerai de porter de façon lucide ces débats. Nous avons du temps pour le faire, les européennes sont en mai 2019. Mais tout le temps du monde sera insuffisant si nous ne nous posons pas les bonnes questions et/ou si nous privilégions des débats de posture. C’est pourquoi je nous souhaite de vrais débats, constructifs, lucides et fructueux dans les jours et les mois qui viennent, à commencer par aujourd’hui.
Je vous remercie.

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