Lundi 15 avril, en réaction à la pose de la 1^ère pierre du Grand Stade de Bordeaux , le groupe Europe Ecologie Les Verts de Bordeaux, opposé à ce grand projet inutile et coûteux, a planté solenellement le 1er arbre, sur place.

Le poirier en fleur, figure de la générosité printanière, portera symboliquement la voix des opposants à ce projet d’un autre temps, qui souhaiteraient que l’argent public serve à d’autres fins qu’à l’intérêt privé de quelques-uns.

Le poirier est emblématique des « bonnes poires » que sont les contribuables bordelais qui devront payer 17 millions d’euros pour la construction du stade mais aussi un loyer de 3.6 millions d’euros pendant 30 ans soit un total de 125 millions d’euros ! Et ce pour un équipement sur-dimensionné…

Dans la Chine ancienne, le poirier est le symbole de la bonne gouvernance et d’une bienveillante administration… Nous considérons que ce symbole fort s’oppose à une mauvaise gouvernance et une administration dispendieuse des deniers publics.

Cet arbre symbolise aussi notre désaccord sur la destruction d’une surface de plus de 10 hectares classée Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique, située en partie en zone humide, sur un ancien secteur de marais, occupé par des activités agricoles au moins jusqu’en 1981 et devenu une zone de remblai par des matériaux issus du BTP. Ce sont des terres alluvionnaires qui auraient pu être réhabilitées pour des activités agricoles, à l’heure où l’autonomie alimentaire pour la population de notre agglomération est de 1j !

Au final cet arbre est important pour nous car il témoigne d’un choc des cultures, un choc des cultures qui nous a opposé au maire de Bordeaux dès le départ du projet. Car de quoi nos agglomérations auront-elles le plus besoin dans les années qui viennent ? D’une couronne bétonnée de grandes surfaces commerciales et d’immenses équipements sur-dimensionnés (comme le fut déjà le vélodrome d’un autre temps) ou d’une ceinture verte réconciliant les citadins avec une nature de plus en plus écartée de la ville ?

Nous sommes convaincus que dans le futur, les agglomérations qui auront su préserver leurs ressources naturelles et leurs ceintures vertes (pour y développer des activités agricoles en circuit-court notamment) l’emporteront sur les agglomérations qui auront toujours plus bétonné leur territoire.

De ce point de vue, la ville de Bordeaux est en train de disqualifier son territoire !

Quelques rappels :

Coût : 184 millions d’euros

Subvention de l’Etat : 28M + la CUB : 15M + le CRA : 15M + le Club des Girondins : 20M + la Ville : 17M = 95 millions d’euros

Ville : 17M + 3.6M pendant 30 ans (108M) = 125 millions d’euros

Club des Girondins : 20M + 3.85M pendant 30 ans (115M) = 135 millions d’euros

Contrat : utilisation 25j/an pour le foot et 10j/an pour d’autres manifestations soit 35j/an de divertissement !