Questions-Réponses au sénateur de Dordogne Claude Berit-Debat (PS)

Questions-Réponses au sénateur.

par Francis Cortez maire adjoint EELV à Coulounieix-Chamiers et conseiller communautaire

Ce lundi 26 décembre 2012, le sénateur, Claude Berit-Debat (PS) a invité les élus de quatre ou cinq cantons limitrophes de Périgueux pour faire son deuxième bilan d’activité au Sénat. Les sujets traités : réforme des collectivités, budget, Europe, PAC, pesticides, logements, mariage pour tous, vote des étrangers…

En fin de réunion, il a donné l’occasion aux élus de poser toutes sortes de questions.

Voici mon intervention :

« Bonsoir

Francis Cortez maire adjoint à Coulounieix-Chamiers et conseiller communautaire.

Vous ne serez pas surpris si je vous pose des questions en relation avec le développement durable et notamment le réchauffement climatique. Ce sujet jusqu’à présent traité par le GIEC commence à inquiéter d’autres organismes comme la banque mondiale.

Le mur est devant nous. Il est trop tard pour l’éviter mais il vaut mieux le prendre à 60km/h qu’à 120.

Hélas certains de nos responsables roulent encore à 120km/h. A vous de les freiner.

 

J’ai trois questions à vous poser :

 

  • Dans le pacte de compétitivité pour 2014, le gouvernement prévoit une modification de la TVA notamment une baisse de 5,50 à 5% sur le gaz mais une hausse de 7 à 10 % sur le bois énergie. Or le bois est moins polluant, il dégage moins de gaz à effet de serre, c’est une énergie renouvelable et il est produit et consommé localement en particulier en Dordogne. Comptez-vous intervenir pour rectifier ces taux de TVA aberrants ?
  • 2ème question : les élus de Dordogne et du Limousin défendent la LGV Périgueux-Limoges-Poitiers qui va couter une fortune, dévorer des surfaces agricoles et générer des gaspillages d’énergie alors que des lignes existent et ne demandent qu’à être réaménagées et électrifiées comme Périgueux-Limoges-Paris, Périgueux-Coutras-Angoulème ou même Périgueux-Angoulème.

    Pensez-vous que ce projet de LGV tout comme celui de l’aéroport de Notre Dame des Landes est vraiment adapté aux circonstances actuelles ?

  • Enfin dernière question (il y en a d’autres sur les pollutions de l’eau, l’alimentation animale à base d’OGM ou le taux de proportionnelle mais il faut laisser la parole à tout le monde). Les mêmes élus qui soutiennent la LGV, défendent aussi l’autoroute Agen -Périgueux-Limoges alors qu’un simple aménagement de la RN 21 suffirait.

    La construction d’une autoroute encouragerait le repli sur Périgueux des camions passant par Bordeaux, condamnerait des terres agricoles et favoriserait une vitesse plus élevée, couteuse et polluante.

    Elle engloutirait des sommes considérables bien mieux valorisées dans la reconversion écologique de l’économie pour notamment réduire le réchauffement climatique et créer des emplois.

    Soutiendrez-vous ce projet d’autoroute au Sénat ?

 

Merci »

 

Les réponses n’ont, bien sur, nullement tenu compte du réchauffement climatique. Elles étaient basées sur l’économie et une tactique qui consiste à ne pas tenir compte des propositions exposées dans les questions.

Résumé des réponses :

  • La hausse de TVA sur le bois est justifiée car ce produit n’est pas de première nécessité même si des réseaux de chauffage au bois se mettent en place. Tandis que le gaz est un produit de première nécessité comme l’indique le taux de 5,50% !
  • Pour désenclaver la Dordogne, il nous faut un train rapide et une autoroute. Les cadres de Fromarsac ont besoin par exemple d’aller à Paris rapidement pour prendre l’avion pour le reste du monde. Les difficultés de l’agriculture sont dues au manque de repreneur donc la réduction de foncier agricole n’est pas un problème.
  • L’autoroute sera en fait une deux fois deux voies. Elle reliera Limoges-Périgueux-Bergerac-Agen-Tarbes et rejoindra l’Espagne par un tunnel. Elle permettra le désenclavement de la Dordogne. Elle est indispensable pour améliorer la sécurité. L’état n’ayant pas les moyens de la construire, elle ne peut être que concédée au privé.

Le raisonnement est encore dicté par une approche du développement des années 60.

Francis Cortez

Remonter