Agriculture et Ecologie – un rendez vous incontournable
1 – Etat des lieux largement partagé :
l’artificialisation des pratiques (Chimie, OGM, engrais, pesticides) qui polluent l’eau, l’alimentation, met en danger la biodiversité, empoisonne les paysans. (1)
La baisse drastique des actifs (- 25% en 10 ans)
Une dépendance forte au pétrole et une contribution aux GES (20%)
A quoi sert la course aux rendements si l’augmentation de la production agricole se perd en gaspillage ?
Le seul aspect « positif » pourrait être le prix bas de l’alimentation s’il ne devait pas être en partie compensé par le contribuable (subventions) et générer une forte précarité du quart de la population agricole.
(1)pour 30 € d’intrants chimiques nous dépensons 3000 € de traitement de l’eau.
2 – Nous ne sommes pas qu’environnementalistes, l’écologie politique propose aussi les conditions de revenu et de vie acceptables.
Les soutiens financiers public en agriculture justifiés par :
Des prix des produits en dessous des couts de revient liés au marché libéral et mondialisé.
Le maintien de prix abordables pour une alimentation de qualité.
La rémunération du rôle environnemental de l’agriculture non valorisée par le marché
Un soutien de la transition écologique
La compensation au moins partielle des aléas climatiques.
Il y a nécessité de changer la PAC (1er pilier pour tous)
– Abandon de la référence historique, prise en compte des actifs, plafonnement des aides, soutien des « petites fermes ».
– Conditionalité liée à la pratique d’un assolement, à la réduction des intrants dangereux et polluants.
Deuxième pilier : aides ciblées avec contre partie nationale et régionale pour l’agrobio, la production de légumineuses, l’élevage à l’herbe, les circuits courts, l’agroforesterie, Natura 2000 , Trame verte, l’installation…
3 – Des paysans plus nombreux :
En Aquitaine 43% des chefs d’exploitation ont plus de 55 ans, ils n’étaient que 35 % en 2000. Les problèmes de transmission sont plus marqués chez les petits exploitants.
20% des agriculteurs en Aquitaine pensent que leur exploitation disparaitra.
La Dordogne et le Lot et Garonne sont les plus touchés. Le nombre d’installés en 2010 (900) à baissé de 15%.
Nous proposons:
– Reforme de la gestion foncière (2), schémas de cohérence agricole et alimentaire, taxe sur la spéculation.
– Acquisition foncière publique et citoyenne avec baux de carrière environnemental.
– Réforme des SAFER : composition, droit de préemption renforcé, stockage des terres, obligation d’installation.
– Encouragement à la coopération de la production. Réforme du statut des coopératives.
(2) Les sols artificialisés représente 9% du territoire français. L’utilisation non agricole des sols s’accélère, nous étions à l’équivalent d’un département tous les 10 ans jusqu’en 2000, nous en sommes à un tous les 7 ans aujourd’hui. Landes, friches et garrigues représentent 5% et progressent plus vite que l’artificialisation
4 – Les leviers indispensables :
– L’éducation, la formation, avec une orientation plus franche sur l’agro écologie et la biologie des sols
– La recherche avec un financement est une orientation de la recherche publique qui permette l’accompagnement de la transition écologique.
– Le conseil et l’accompagnement des agriculteurs qui favorise l’échange d’expérience dans le cadre de groupes locaux.
Chiffres sur la bio:
Fin 2010 en France, 20 604 exploitations agricoles étaient engagées en agriculture biologique , soit une augmentation de 25% par rapport à 2009 et de 55% par rapport à 2008.
Les exploitations « bio » représentaient 4% des exploitations agricoles en France.
3,58 des exploitations en Aquitaine avec près de 2000 agriculteurs, +38,5% entre 2009 et 2010.
2% dans les Landes.
Les aides actuelles:
Etat: pour la conversion, de 100 (prairies), 200 (céréales) à 900 €(vergers, maraichage) l’ha par an.
Sans limites d’ha et engagement minimum dans la bio de 5ans
Un crédit d’impôt de 2000 € en 2012
Région : prise en charge du cout de la certification jusqu’à 500€ par agriculteur. Chèque conseil de 1500 €, aides aux investissements et circuits courts
Les agro carburants :
actuellement 7% des terres en Europe (et en France) sont utilisée pour la production de diester essentiellement (incorporé dans le gas oil).Le principal opérateur est Sofiprotéol, Saipol en Aquitaine dont le président est Xavier Beulin également président de la FNSEA.
Compte tenu de son bilan énergétique mauvais et de la priorité qui doit rester à la vocation alimentaire des terres dans le monde, nous demandons leur interdiction.
Infos sur l’agriculture en Aquitaine:
http://draaf.aquitaine.agriculture.gouv.fr/Region-et-departements
http://www.agreste.agriculture.gouv.fr/publications/primeurs/
A lire: :« Vivre mieux, vers une société écologique », « Changer la Pac, changer de cap » (Bové-Luneau)