Eva Joly au Maïdo à La Réunion

La Réunion – La Maïdo

 

 

Plus de 2800 hectares brulés, des points chauds qui subsistent. Pendant près d’un mois, le feu a ravagé le parc naturel du Maïdo à La Réunion, un parc classé au patrimoine mondial de l’UNESCO pour la richesse de sa biodiversité.

Eva Joly avait souhaité se rendre sur le terrain au plus vite et avait dû reporter sa visite de quelques semaines. Avec Cécile Duflot, la candidate avait attiré l’attention en métropole sur la situation en envoyant un communiqué de presse le 31 Octobre, demandant l’intervention d’ un DASH8. Un communiqué qui a accéléré l’intervention de ces bombardiers d’eau selon nos informations sur place.

Lors de sa visite, en Novembre, la candidate a demandé qu’un avion de ce type soit désormais positionné en permanence dans la zone océan indien pour qu’un nouveau Maïdo ne se « reproduise » pas. Elle demande également l’ouverture d’une enquête parlementaire à son retour pour faire toute la lumière sur cette « mauvaise » gestion de l’incendie.

Sur place, elle a rencontré les pompiers qui lui ont décrit les difficultés et l’ampleur de leur tâche.

 

Avec EELV sur place, Eva Joly préconise les mesures suivantes :

Intensifier l’effort de prévention, qui doit être l’affaire de tous.

L’incendie était d’origine criminelle, il est essentiel de généraliser la sensibilisation et l’éducation des publics à une attitude éco-citoyenne via les administrations, les écoles, les centres de formation, … les écologistes continueront, dans ce domaine, à prendre toute leur part de responsabilité.

– La surveillance peut également être intensifiée. Il faut activer un observatoire opérant pour prévenir tout incendie de foret notamment dans les espaces sensibles. Il faut certes faire appel certes aux spécialistes et outils modernes de surveillance des feux de forêt (tour de guet, cameras thermiques reliées à un système d’alerte, éventuellement satellite et drone…) mais il faut aussi mobiliser toutes les personnes utilisant ces sites (pique-niqueurs, randonneurs, vététistes, … )  La mise en place d’un réseau d’alerte multi-origines parait nécessaire à rechercher compte tenu de l’immensité́ des espaces à surveiller.

– Il faut également mobiliser les jeunes via les « emplois verts ». L’urgence n’est pas de replanter des espèces brulées dont les semences existent encore ans le sol (comme pour les bruyères ou petits tamarins de Hauts, …) mais de protéger ce sol contre l’érosion et lutter contre les espèces envahissantes comme l’ajonc d’Europe.

– Plusieurs retenues collinaires supplémentaires doivent être réalisées pour compléter la capacité́ de celle des Tamarins… qui était à sec au moment de l’incendie !

– Il faut intensifier le quadrillage des forêts, surtout celles qui sont les plus exposées aux incendies récurrents, par des pare-feux efficaces et une extension modérée du réseau de pistes permettant l’accès facilité des véhicules de lutte contre l’incendie.

 

Une fois l’incendie déclaré,

– L’utilisation d’un avion bombardier d’eau de type Dash est indispensable. Il y a plusieurs possibilités pour que La réunion en bénéficie : équiper l’île d’un ou deux avions bombardiers d’eau qui pourraient être mutualisés dans la zone Océan Indien avec Maurice, Rodrigues, Madagascar et l’Afrique de l’Est. L’investissement de quelques 30 millions d’euros pourrait s’inscrire dans une politique de coopération régionale.

L’alternative : comme la saison à risques de la Réunion n’est pas la même qu’en métropole, chaque année, un ou deux appareils pourraient être acheminés systématiquement pour la période critique, appareils qui retourneraient ensuite en Europe.

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