EELV Poitou-Charentes : demande d’EDF d’utiliser dans les réacteurs 3 et 4 de la Centrale du Blayais du combustible MOX

COMMUNIQUÉ DE PRESSE LE 18 NOVEMBRE 2011

Position d’EELV Poitou Charentes quant à la demande d’EDF d’utiliser dans les réacteurs 3 et 4 de la Centrale du Blayais du combustible MOX dans un avenir proche.

Dans le cadre de la demande d’EDF d’utiliser dans les réacteurs 3 et 4 de la Centrale du Blayais du combustible MOX, EELV Poitou Charentes déposera entre autres, les éléments suivants sur le registre d’Enquête Publique.

EELV Poitou Charentes tient à informer les populations de la dangerosité du combustible MOX. Ce Mélange d’Oxydes de Plutonium et d’Uranium est un combustible nucléaire bien plus dangereux que les combustibles « classiques » à base d’uranium enrichi. Pour rappel, le Plutonium est l’un des poisons les plus dangereux au monde. Un microgramme inhalé suffit pour déclencher un cancer du poumon. On dit qu’une cuillère à café suffirait à tuer des millions de personnes. De surcroit, la demi-vie radioactive du PU 239 est de 24000 ans ! La sagesse démocratique et citoyenne, c’est évidemment de ne pas mettre en place de MOX dans les tranches 3 et 4 du Blayais, de les retirer des réacteurs 1 et 2 et de penser dès aujourd’hui au démantèlement d’une centrale vieillisante qui a frolé l’accident majeur en 1999…

Plus globalement, soulignons que l’industrie nucléaire est une industrie obsolescente du siècle passée car : Il n’y a pas assez d’uranium sur la planète. Au maximum, son extraction durera moins de vingt ans. Au reste, ce minerai ne se trouve ni en France, ni même en Europe, mais au Niger ou au Canada. On est loin de l’indépendance énergétique dont les nucléocrates se rengorgent.

Avec l’atome, les risques ne sont jamais nuls, même en mode de fonctionnement optimal (ou « nominal », comme disent les techniciens) : – pollutions au radon des « stériles » de mines, incidents lors du transport ou du stockage des déchets, etc. Loin d’être « propres », les centrales polluent. Elles réchauffent à l’excès les eaux des fleuves ou des baies marines. Si les rivières tarissent, les réacteurs s’arrêtent. (Cf : à Chinon sur la Vienne…).

Une terre empoisonnée par des isotopes radioactifs peut être stérilisée pour des milliers d’années. Inhabitable. Incultivable… Aucun autre accident industriel ne peut revêtir ce caractère d’irréversibilité – du moins, à l’échelle humaine. Il y a toujours le risque du terrorisme. Songeons au scénario d’un 11-Septembre dont la cible serait une centrale nucléaire …

Il y a les déchets. Nul ne sait qu’en faire. Aucune solution scientifique ou technique pour leur traitement, sinon la vitrification des plus dangereux et leur conservation en silo ad vitam aeternam.

Le citoyen exige d’être branché sur le réseau électrique, mais refuse qu’on ouvre une décharge atomique près de chez lui. Le syndrome « pas dans mon jardin » (nimby) rend socialement ingérable la généralisation de l’énergie atomique.

Quoiqu’en proclament EDF ou Areva à propos de leurs MOX et autres combustibles, soulignons que celui qui possède des installations nucléaires peut toujours, s’il en a la volonté ou la perversité, les détourner pour leur faire fabriquer les ingrédients (uranium enrichi, plutonium) nécessaires à la bombe atomique. Fût-elle artisanale ou « foireuse » comme celle de la Corée du Nord !

Il n’y a jamais eu, il n’y aura jamais de nucléaire « pacifique ». Soyons-en persuadés : la prolifération de telles armes de destruction massive constitue le plus menaçant, le plus terrifiant, le plus définitif de tous les périls écologiques.

« EELV Poitou Charentes invite tous les citoyens à déposer eux aussi leurs remarques sur ledit registre à la Mairie de Saint Bonnet sur Gironde (17) notamment et ce jusqu’au Mercredi 14 décembre 2011 inclus.

Europe Écologie Les Verts Poitou-Charentes

EELV, actif aujourd’hui pour ne pas être radioactif demain!!!.

Contacts presse :

  • Didier Coupeau, Secrétaire régional, tél : 06 37 64 66 99
  • Stéphane Trifiletti, Porte-parole régional, tél : 06 58 53 66 25
  • Béatrice Pailler, Porte-parole régionale, tél. : 06 64 88 18 60

 

Télécharger le communiqué en pdf…

Remonter