Une vraie politique d’organisation des transports et des déplacements nécessite de l’anticipation et de la cohérence dans les prises de décisions, car elle impacte l’aménagement du territoire sur le long terme. Il est impératif d’identifier au mieux les besoins de la population. Elle donc être le fruit d’une réflexion globale.

Les trajets les plus importants et les plus nombreux vont de la porte du domicile à la porte du travail quotidien, et non pas d’une gare TGV à Paris. Cela nécessite de parvenir à une organisation cohérente en intégrant la problématique des territoires enclavés, la place des entreprises, les déplacements des salariés, le transport de marchandises…

Malheureusement, au niveau national, ce ne sont pas ces choix qui président mais plutôt la «gestion à la petite semaine», notamment par Messieurs Bussereau et Sarkozy, bien connus pour favoriser les intérêts privés au détriment de l’intérêt général.

Les problèmes actuels en Poitou-Charentes ont une cause double : la mise en place du cadencement (les TGV au départ de Paris et Bordeaux partent ou arrivent à la même minute de chaque heure) et les travaux de grande envergure pour la rénovation du réseau ferré.

Ces deux chantiers simultanés ont été décidés par le gouvernement. C’est donc bien la responsabilité de l’Etat qui est en cause, notamment en Charente-Maritime actuellement. Monsieur Bussereau est à l’origine du cadencement décidé, il était alors Ministre des Transports. Décision prise malgré les réticences de Guillaume Pépy, directeur général de la SNCF.

Monsieur Bussereau participe à une manifestation contre les problèmes actuels que subissent les usagers des trains de notre région, notamment à Pons (17). Ces derniers réclament des arrêts dans leur ville. Or, ces trains sont de l’autorité de l’Etat et du gouvernement qu’il soutient.

Alors oui, Monsieur Bussereau prend bien les usagers en otage, et dans le seul but de se montrer.

Nous soutenons la mobilisation des usagers qui souhaitent un vrai service public et des transports de qualité. Nous porterons de toutes nos forces ces revendications auprès des représentants de l’Etat !