Vivre mieux, vers la société écologique
Vivre toutes et tous en bonne santé
Lors du débat sur les retraites, Nicolas Sarkozy n’a cessé de dire : « Il y a un lycéen sur deux aujourd’hui qui deviendra centenaire. » Or la crise sanitaire actuelle dément totalement cette affirmation. Chaque année, toujours plus d’enfants et de jeunes sont touchés par les cancers et les nouveaux cas ont doublé depuis 30 ans. Par ailleurs, les couples rencontrent de plus en plus de difficultés à concevoir des enfants. Les allergies, l’asthme, l’obésité et le diabète explosent. Et ces maladies sont les principales causes de mortalité et de souffrance modernes. Ces « maladies de civilisation », corrélées aux modes de vie et à l’environnement, progressent plus vite que les progrès de la médecine, alors que nous connaissons aujourd’hui les facteurs de risque et que la plupart de ces maladies seraient donc évitables.
« Mieux vaut prévenir que guérir »
Les écologistes prônent une autre politique de santé, qui ne soit plus centrée exclusivement sur le médical ou l’hôpital, et proposent de :
– promouvoir une alimentation plus saine, diversifiée, locale, de saison
– organiser un véritable service régional d’éducation et de promotion de la santé en s’appuyant sur les Instances Régionales d’Education et de Promotion de la Santé, la Santé Scolaire et la Protection Maternelle et Infantile
– s’appuyer sur les populations elles-mêmes : mettre en place des services de soutien à la fonction parentale, favoriser la capacité des jeunes à protéger leur santé, développer l’information et faciliter l’accès à la contraception, etc.
– renforcer la lutte contre le VIH-Sida et les MST en général, en terme de prévention, de soins et d’accompagnement des malades. Cet effort s’appuiera en particulier sur le réseau des associations communautaires.
– créer un Institut National de Recherche en Santé Environnementale et un Institut de Veille Environnementale, en assurant l’indépendance des médecins du travail, de manière à anticiper les risques liés à la diffusion de produits dont la dangerosité est suspectée ou établie.
– de réduire les pollutions électromagnétiques, avec un seuil maximal d’exposition du public ne devant pas excéder 0,6 V/m et une électro-hypersensibilité enfin reconnue comme pathologie.
– de protéger les “lanceurs d’alerte” professionnels. Une nouvelle réglementation assurera leur protection et la suite donnée à leurs alarmes, avec garantie d’indépendance et médiation en cas d’expertises contradictoires.
Soigner autrement
La logique de soins actuelle privilégie les cliniques privées à but lucratif et augmente le « reste à charge » des usagers. Ainsi de plus en plus de personnes renoncent à se soigner et des territoires entiers se désertifient. A l’opposé de cette vision purement comptable ne répondant absolument pas aux enjeux de santé du 21e siècle, les écologistes proposent de soigner autrement, avec les composantes suivantes d’une autre politique de soins :
– Assurer à tous et toutes l’accès aux soins : augmenter le niveau de prise en charge des soins par l’assurance maladie, supprimer les franchises. Assurer la couverture du territoire par les soins de premier recours.
– Définir une véritable « mission de service public » de la médecine générale afin de coordonner les soins: suivi et synthèse du dossier médical ainsi que des avis spécialisés, coordination avec les intervenants sanitaires et sociaux, participation à des actions de prévention et d’éducation.
– Expérimenter un nouveau mode d’exercice et la rémunération à la fonction, en commençant par les territoires déficitaires.
– Créer des Maisons de Santé et de l’autonomie qui comprendront également les autres professionnels de santé et un poste spécialisé en éducation pour la santé et la santé environnementale.
– Déléguer certains actes et certaines responsabilités aux sages-femmes et aux infirmières.
– Soutenir et moderniser l’hôpital public, faire cesser la concurrence déloyale avec les cliniques privées, maintenir le personnel soignant en nombre suffisant et rompre avec la notion d’ « hôpital entreprise » en menant un bilan approfondi de la T2A.
Sortir de l’impérialisme de l’industrie du médicament :
– Promouvoir les médicaments génériques.
– Assurer aux médecines non conventionnelles l’application des mêmes règles que celles de la médecine officielle, ce qui implique leur appliquer les mêmes exigences.
– Abroger la loi du 5 juillet 2011 instaurant des soins sans consentement à domicile, assimilant psychiatrie et répression, et développer la prévention non stigmatisante, les alternatives à l’hospitalisation et la politique de secteur.
Prévenir les dépendances et combattre les lobbies
La guerre à la drogue sous forme de répression systématique des usagers a échoué partout où elle a été menée, particulièrement dans le domaine sanitaire, car on enregistre en France une des consommations les plus élevées d’Europe, malgré une des législations les plus sévères. Or l’usager de drogues n’est pas un délinquant ! Ainsi l’arsenal répressif doit être réorganisé en privilégiant la protection de la population, y compris les usagers. Si nous voulons mener une vraie politique d’accompagnement et des soins des usagers de drogue, la première condition est la dépénalisation de l’usage de toutes les drogues. Quant aux scandales à répétition en matière de santé (sang contaminé, amiante, médiato), ils s’ajoutent aux pressions habituelles des industries de la « malbouffe », du tabac, de l’alcool ou encore du médicament et montrent que la logique purement commerciale est à bout de souffle. Au-delà de la dénonciation, il faut mettre en lumière les causes des dysfonctionnements et combattre efficacement les lobbies :
Ainsi les écologistes proposent :
– Pour le cannabis et ses dérivés, la dépénalisation de la consommation, de la détention et du transport en quantité limitée, et de la production individuelle ou collective à but non lucratif. La prescription de cannabis thérapeutique sous toutes ses formes sera évaluée. Pour les autres stupéfiants (cocaïne, héroïne, crack, speed, etc.), de multiplier les dispositifs de consommation à moindre risque, et de mettre un terme à la politique injuste et contreproductive d’incarcération des usagers de ces substances. Il faut renforcer la prévention des addictions, y compris celles liées à la consommation de jeux, et surtout de tabac et d’alcool, responsables de plus de 100 000 morts par an.
– une restriction des budgets publicitaires en réduisant le prix des médicaments, dégager ainsi les budgets publics servant à développer une politique publique de recherche, d’information et de formation médicale
– la sortie de la confusion entre l’expertise technique et les intérêts industriels dans les cabinets ministériels, dans les agences de l’État ou les commissions d’experts
– le rattachement de la Direction Générale de l’Alimentation au Ministère de la Santé afin de l’éloigner des pressions des producteurs.
Pour décentraliser et mettre en place une véritable démocratie sanitaire, il faut donner un réel pouvoir dans la gestion à des organisations d’usagers et leur offrir des moyens de représentation et d’expertise.
Prévenir, c’est s’attaquer à la surconsommation et à la surfacturation de médicaments
Chaque année, nous dépensons 17 milliards de plus que les anglais pour nos médicaments, autant que le déficit de la sécu ! Oui à la prévention, non à une rente pour les industriels de la santé !
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3 réflexions au sujet de “Vivre toutes et tous en bonne santé”
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Pour les lanceurs d’alerte , je trouve que restreindre de droit aux professionnels n’est pas satisfaisant . En effet , si je dis que dans ma région il y a plus des trois quarts des décès qui sont liés ou causés par des cancers et des leucémies , je deviens sans doute lanceur d’alerte . Dois-je devenir persécutable parce que je ne suis qu’un retraité? Et pourtant , comment se fait-ce que ce soit la réalité locale? Dois t’on taire la réalité? Doit-on forcément attendre que des spécialistes nommés par un tel ou une telle , officiels ,aient rendu leur bilan d’expertise pour s’intéresser au problème soulevé ? Combien aura t’on laissé de victimes depuis la première alerte non officialisée ? Dois-je lancer une alerte sur la non utilisation par les organismes de Sécurité Sociale , de leur position stratégique puissante et très mal exploitée ? Par contre , toute dérive dans l’utilisation illicite d’éléments médicaux de vie privée doivent être durement sanctionnées , à quelque niveau que ce soit .
Je pense que des jeunes retraités de la santé pourraient être très utiles dans ce domaine de recherches sur dossiers médicaux .
Vivre mieux :
Avec toutes les retombées directes et indirectes des bombes nucléaires , des « accidents »nucléaires passés et présents et à venir , il m’est inconcevable qu’aussi peu de victimes militaires et civiles soient officiellement recensées et comptabilisées . Ne pas vouloir les recenser est ni plus ni moins une Monstruosité . Nous devons avoir un Devoir de Mémoire sur ce sujet et sur ces faits de Reniement de la vérité . Une des solutions pour la santé de tous : manger encore davantage bio pour tout le monde . Et donc aussi produire bio . Et sur-taxer tout ce qui n’est pas bio . Et imposer une vraie pratique de l’identification qualitative complète de nos aliments . Et faire disparaître cette loi inique de l’automne dernier , interdisant le boycott , seul moyen d’expression de refus clair du peuple .
A quand, sinon l’interdiction, tout au moins la limitation des moteurs diesels par l’inversion de la politique gouvernementale française favorable à son développement. Certes l’essence n’est pas la panacée mais est bien moins nocif (on le savait bien avant les déclarations de L’OMM de juin 2012) et ne rend pas irrespirable l’atmosphère dans son sillage, et comme il y a bientôt plus que ça en ville… ( parole de cycliste). Donc en attendant la production de moteur plus propre, il serait judicieux de récompenser les consomateurs d’essence 95 sans plomb.