Du 23 au 26 mars prochains, le Président chinois, Xi Jingping, se rend en France pour une visite officielle à l’occasion du 55e anniversaire de la reconnaissance de la République Populaire de Chine par la France.
EELV demande avec insistance que, lors des entretiens entre le Président Macron et son invité, soient discutées les questions concernant la situation des Droits Humains en Chine et que les conclusions soient évoquées durant la conférence de presse suivant cette visite d’état, comme ce fut le cas lors la visite du Président Macron au Président égyptien le Maréchal Sissi.
En devenant membre de l’ONU et, a fortiori, en occupant le siège chinois au Conseil de Sécurité, la Chine a signé la Charte de l’ONU, et de ce fait a souscrit à la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Les sujets ne manquent malheureusement pas en Chine. Les droits politiques y sont quasi inexistants. Le modèle chinois fondé sur le culte de la personnalité nécessite des moyens orwelliens de contrôle social de chaque individu (absence de presse libre, vidéo-surveillance et sa reconnaissance faciale…). Les libertés religieuses ont connu des reculs très importants ce dernier temps. Les minorités ethniques et religieuses sont considérées comme de facto opposantes.
En outre, la politique chinoise de repeuplement continue dans des régions frontières d’une importance capitale au niveau stratégique et des ressources, comme dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, où vivent les Ouïghours dont plus d’un million sont interné.es dans des camps de « ré-éducation » ; ou encore dans le Tibet occupé manu militari par la Chine en 1959 restreignant les libertés culturelles et en emprisonnant les opposant.es.
La disparition récente de Meng Hongwei, président d’Interpol, continue d’inquiéter.
EELV est par ailleurs préoccupé par le fait que la Chine exporte ce « modèle » totalitaire universaliste « hors droits de l’Homme », via les Instituts Confucius par exemple. Cela a des impacts dans les universités en Occident, mais aussi sur les réfugiés qui ont fui la dictature.