Ce lundi 10 février 2014 a été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale le projet de loi sur le développement et la solidarité internationale porté par Pascal Canfin, Ministre chargé du développement. Un beau symbole que de voir un ministre écologiste porter cette avancée démocratique, 40 ans après la candidature de René Dumont, militant infatigable de la cause des pays du Sud. Enfin, le temps d’une politique africaine qui regardait derrière nous, le temps d’une politique qui était avant tout la gestion de l’héritage du passé, le temps – pas si ancien – d’une politique qui se décidait dans l’ombre, enfin, ce temps-là est révolu.
En consacrant la lutte contre la pauvreté et la préservation de la planète comme les deux objectifs centraux de l’action de la France, le projet de loi doit devenir un outil majeur au service d’une modification en profondeur des relations que la France entretient avec les pays en développement Une réorientation qui s’appuie sur des moyens importants puisque la France est le 4ème donateur mondial pour l’aide publique au développement.
Transparence, lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes, lutte contre le changement climatique, défense des droits humains, responsabilité sociale et environnementale des entreprises, évaluation des résultats, autant de sujets abordés dans le texte qui constituent depuis toujours des fondements de la vision des écologistes en terme de rapports Nord/Sud.
Les parlementaires EELV, les commissions thématiques du parti, et les élus locaux ont joué un rôle actif pour encore renforcer le texte lors du processus parlementaire. Ainsi, les deputes EELV ont déposé des amendements pour introduire les notions de souveraineté alimentaire, de l’économie circulaire, promouvoir une meilleure coordination des collectivités territoriales agissant dans les pays en développement, et lancer la réflexion sur le devoir de vigilance des entreprises au Sud, près d’un an après la catastrophe du Rana Plaza au Bangladesh.