L’organisation mondiale de la Santé (OMS) révèle aujourd’hui dans une étude la dangerosité de la consommation de charcuterie et de viande rouge, qu’elle classe respectivement «cancérogène» et «probablement cancérogène» pour l’homme.
EELV alerte depuis des années sur cette question. Alors que les impacts environnementaux de la surconsommation de viande sont déjà connus et avérés, les enjeux de santé publique doivent amener les pouvoirs publics à choisir de protéger les consommateurs en dépit de la pression des lobbys industriels.
EELV demande à ce sujet au ministère de la santé une revue complète des instances de certification chargées de valider les produits en France pour évaluer et prévenir tous les conflits d’intérêts.
Limiter la consommation de viande est désormais une priorité absolue : poids prépondérant de l’élevage dans les émissions mondiales de CO2, déforestation, gaspillage et pollution des eaux, méthodes agro-industrielles intensives tels que les élevages en batterie qui induisent la souffrance animale et des risques sanitaires particulièrement élevés, et désormais produits cancérogènes avérés : les raisons sont nombreuses de s’orienter urgemment vers un nouveau modèle.
Pour les écologistes, la commande publique, notamment à travers la restauration collective (cantines, hôpitaux, maisons de retraite), doit montrer l’exemple et engager des alternatives végétariennes au service d’une alimentation de qualité, à partir de produits locaux et de saison.
EELV appelle solennellement à instaurer une journée sans viande au menu de toutes les cantines scolaires. Cette mesure pédagogique offrira aux plus jeunes le goût des menus végétariens, contribuant à favoriser le développement de dispositifs d’encouragement d’agricultures respectueuses de l’homme et de l’animal.
Proposer également systématiquement une alternative végétarienne dans les cantines permettrait de créer des filières bios et des circuits courts au bénéfice de notre santé, préservant les agriculteurs et maraichers locaux.
Les écologistes auront l’occasion de défendre ces propositions alors que s’ouvre la campagne régionale dont le scrutin est prévu les 6 et 13 décembre prochains.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux