Alors que près de la moitié des gaines de combustible réacteurs souffrent d’usure, EDF ignore et conteste les décisions de l’Autorité de Sureté du Nucléaire. Cette attitude irresponsable fait courir les plus grands risques à la population française comme aux travailleurs du nucléaire.
Selon un document interne à EDF que s’est procuré Mediapart, 25 réacteurs du parc national répartis sur 19 centrales souffrent d’une usure des gaines de combustible, qui assurent pourtant la première barrière de sûreté nucléaire.
EDF, tout à l’espoir d’obtenir la prolongation de 10 ans (et plus) de ses centrales pour améliorer artificiellement ses performances boursières, multiplie les manquements à ses obligations: en décembre le ministère du Travail avait dû intervenir en raison d’une “situation dangereuse” pour les ouvriers sur le chantier de l’EPR à Flamanville (plus d’informations ici)
EELV rappelle qu’une telle prolongation constituerait une provocation politique, un mensonge économique, une aberration énergétique (précédent communiqué ici), mais surtout un risque insoutenable pour la société française. Au-delà de 40 ans de fonctionnement nous rentrons dans une zone d’incertitude concernant la robustesse des principaux composants des centrales nucléaires ;
Le nucléaire sur n’existe pas. Aussi, dans l’attente de la concrétisation des engagements du président de la République de réduire à 50% la part du nucléaire dans le mix électrique, EELV appelle l’Etat, l’ASN et EDF à mettre tout en oeuvre pour minimiser les risques, quitte à arrêter l’ensemble des centrales concernées.
En aucun cas les économies budgétaires ne doivent primer sur la sûreté.