En direct de l’hémicycle
José Bové vient de dévoiler un conflit d’intérêts manifeste à la tête de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) – dont les expertises scientifiques sont déterminantes dans l’attribution des autorisations d’OGM en Europe : la présidente de son conseil d’administration, Diana Banati, est également membre du CA d’un lobby regroupant les plus grandes entreprises de l’agro-industrie. On comprend mieux pourquoi la Commission européenne a toujours été favorable aux biotechnologies…
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) a été créée en 2002 suite aux scandales de la vache folle et de la dioxine. Sa mission : s’assurer que les produits consommés par 500 millions de consommateurs en Europe ne soient pas dangereux, ni pour leur santé, ni pour l’environnement. En juillet 2008, Diana Banati est devenue la présidente du conseil d’administration de cette structure : pour y parvenir, elle a menti dans sa déclaration d’intérêts en ne se reconnaissant qu’un rôle mineur au sein de l’ILSI… le plus puissant lobby agro-alimentaire de la planète qui regroupe les 400 plus grandes entreprises de la chaine alimentaire (dont Monsanto, Cargill, Nestlé, Bayer, BASF, Coca-Cola…) Elle est en fait membre du Conseil des directeurs de ce groupe de pression. Le mardi 28 septembre, dans la précipitation, l’AESA a modifié la déclaration d’intérêts de Diana Banati afin de ‘réparer’ cette curieuse omission…
Pour José Bové, cette pratique est scandaleuse : le député européen qui est vice-président de la commission de l’agriculture du Parlement européen, a organisé une conférence de presse ce matin afin de demander la démission de Diana Banati : « J’ai alerté le Commissaire John Dalli le 14 juillet sur ce conflit d’intérêts qui empêche l’AESA de remplir son rôle et de délivrer des opinions scientifiques impartiales, a raconté José Bové. Je lui ai remis en main propre la déclaration d’intérêts de Mme Banati et je lui ai suggéré de proposer rapidement une autre personnalité pour remplir cette fonction. Je l’ai également alerté sur la nature de l’ILSI et sur les intérêts financiers que cet institut défend. Deux mois et demi plus tard, la Commission européenne n’a toujours pas réagi… », dénonce-t-il.
Dans ce contexte, il est urgent que l’Union européenne décrète un moratoire total sur les OGM et suspende les autorisations qu’elle a données. Le mode de fonctionnement de l’AESA doit être revu de fond en comble comme l’a d’ailleurs demandé à l’unanimité le Conseil des ministres de l’environnement en décembre 2008. L’Autorité européenne devra en particulier disposer de moyens financiers conséquents pour pouvoir mener en toute transparence une évaluation scientifique, économique, sociale et environnementale des risques liés à l’utilisation des OGM en agriculture.
Lire la rubrique consacrée aux OGM et à l’agriculture sur le site Europeecologie.eu
Pour José Bové, cette pratique est scandaleuse : le député européen qui est vice-président de la commission de l’agriculture du Parlement européen, a organisé une conférence de presse ce matin afin de demander la démission de Diana Banati : « J’ai alerté le Commissaire John Dalli le 14 juillet sur ce conflit d’intérêts qui empêche l’AESA de remplir son rôle et de délivrer des opinions scientifiques impartiales, a raconté José Bové. Je lui ai remis en main propre la déclaration d’intérêts de Mme Banati et je lui ai suggéré de proposer rapidement une autre personnalité pour remplir cette fonction. Je l’ai également alerté sur la nature de l’ILSI et sur les intérêts financiers que cet institut défend. Deux mois et demi plus tard, la Commission européenne n’a toujours pas réagi… », dénonce-t-il.
Dans ce contexte, il est urgent que l’Union européenne décrète un moratoire total sur les OGM et suspende les autorisations qu’elle a données. Le mode de fonctionnement de l’AESA doit être revu de fond en comble comme l’a d’ailleurs demandé à l’unanimité le Conseil des ministres de l’environnement en décembre 2008. L’Autorité européenne devra en particulier disposer de moyens financiers conséquents pour pouvoir mener en toute transparence une évaluation scientifique, économique, sociale et environnementale des risques liés à l’utilisation des OGM en agriculture.
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