Il y a un an, un jeune homme de 21 ans mourait tué par une grenade offensive lancée par un gendarme à Sivens (Tarn).
Ce botaniste amateur, passionné de nature, était venu participer pacifiquement à la défense des terres humides de Sivens, menacées par un projet de barrage hydraulique.
Ce projet de barrage symbolise à lui tout seul le désastre écologique, financement public au profit de quelques uns et démocratie bafouée : la destruction irréversible d’une zone humide de 13 hectares – véritable espace de biodiversité où vivent 94 espèces protégées – le déboisement total de la zone, un coût d’investissement faramineux -financé par l’argent public- ne profitant qu’à l’intérêt d’une poignée d’exploitants pour un projet qui répond à la logique d’une agriculture productiviste, anti-écologique et dépassée. Et une stratégie du passage en force des pouvoirs publics malgré les avis des experts, alimentant la tension sur place.
Pour les écologistes, à Sivens comme ailleurs s’agissant des autres Grands Projets Inutiles et Imposés, seule une démocratie apaisée et renouvelée, organisant une concertation et instaurant un dialogue à la place des passages en force permettra de trouver une sérénité durable sur le territoire.
Un an après ce drame, l’enquête n’avance pas. Les écologistes demandent que la vérité soit faite pour comprendre l’enchaînement des décisions et connaître les responsabilités qui ont été prises avant, pendant et après le drame.
EELV s’indigne de l’interdiction faite aux parents de Rémi Fraisse de se recueillir seuls sur le site de la mort du jeune homme et appellent les écologistes à rendre hommage au jeune militant écologiste ce dimanche à Paris devant le Mur de la Paix au Champs de Mars et partout en France.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux