Philippe LAMBERTS et Rebecca HARMS dénoncent les conditions de tenue des dernières élections législatives en Turquie. Pour les co-Présidents des Verts/ALE au Parlement européen, il n’y aura ni stabilité ni sécurité en Turquie aussi longtemps que seront acceptés les comportements anti-démocratiques et autoritaires du Président Erdogan. L’UE ne peut pas fermer les yeux sur la nature non démocratique du gouvernement AKP.
Déclaration conjointe des Présidents du groupe Verts-ALE, Rebecca HARMS et Philippe LAMBERTS :
« Les règles démocratiques n’ont pas été respectées dans ces élections. La stratégie d’Erdogan a fonctionné et l’AKP a remporté ce scrutin en s’affranchissant des principes d’une campagne électorale juste et démocratique . La répression à l’encontre des médias et l’escalade de la violence dans le conflit avec le PKK ont contribué à la victoire d’Erdogan. En mettant fin au processus de paix, le Président Erdogan a aggravé la situation dans son pays où des représentants du parti d’opposition kurde HDP ont été victimes d’attaques, entravant de la sorte toute campagne électorale équitable. En dépit de ce contexte, le HDP est de retour au parlement, ce qui constitue un événement particulièrement remarquable . La question des droits de la communauté kurde ne pouvant par ailleurs avoir d’autre issue que politique.
Une analyse minutieuse des rapports des observateurs nationaux et internationaux sur les perturbations qui se sont déroulées le jour des élections ainsi qu’au cours de la campagne est nécessaire avant de pouvoir tirer des conclusions définitives sur ces élections. L’UE, qui tente de renforcer ses relations avec la Turquie en raison de la crise des réfugiés, ne peut donc pas pour autant fermer les yeux sur la nature non démocratique du gouvernement AKP. Il n’y aura ni stabilité ni sécurité en Turquie aussi longtemps que seront acceptés les comportements anti-démocratiques et autoritaires du Président Erdogan. »