« Les reculs enregistrés sur la question de la publication des déclarations de patrimoine des parlementaires sont d’autant plus désolants que sur de nombreux autres points des projets de lois déposés par le gouvernement, il y a des avancées significatives », estime François de Rugy, chef de file des écolodéputés sur le sujet.
Au cours de la réunion de la commission des Lois de ce matin, plusieurs amendements écologistes ont été adoptés. Ces amendements permettent, enfin, de répondre à des situations dénoncées de longue date par de nombreux organismes officiels et par les associations de lutte contre la corruption et pour la transparence. Ils visent notamment à empêcher les détournements de la législation sur le financement public des partis politiques et sur l’utilisation abusive de micro-partis. Un amendement particulièrement essentiel met ainsi fin au rattachement abusif que pratiquaient certains parlementaires en se rattachant à des partis d’Outre-Mer uniquement pour percevoir la deuxième fraction du financement public (41.000 € par parlementaire et par an). La publicité du rattachement des parlementaires aux partis politiques est expressément inscrite dans la loi.
Vers la fin du détournement de la loi par les micropartis
Le texte adopté par la commission dispose que les dons des particuliers seront désormais plafonnés à 7.500€ par personne et non par parti. Ce détournement de l’esprit de la loi avait été mis à jour par l’Affaire Woerth Bettencourt où on avait découvert que la plupart des micro-partis n’existaient que pour détourner la législation existante. Le plafonnement des dons individuels prendra enfin en compte les cotisations des adhérents.
Lors du débat en séance, les députés écologistes proposeront d’aller plus loin, notamment en limitant les revenus professionnels des députés à 50 % de l’indemnité parlementaire, en interdisant le cumul d’activité avocat/député, en raison de la séparation des pouvoirs et de la lutte contre les conflits d’intérêts.
Les députés écologistes remettront sur la table l’exigence légitime d’une transparence totale sur l’utilisation des fonds confiés aux élus pour assurer l’exercice de leur mandat (IRFM) et sur l’utilisation de leur crédit collaborateurs.
Barbara Pompili et François de Rugby
Co-présidents du Groupe écologiste de l’Assemblée nationale
Une réflexion au sujet de “Transparence : un recul qui cache… des avancées”
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Pourquoi ne pas plus parler de notre position favorable à la déclaration publique du patrimoine des élus?… Je pensais cela acquis à EELV?