« Finalement depuis le début de ce débat, il n’y a pas beaucoup de collègues pour considérer que cette convention ne porte pas, d’une manière ou d’une autre, atteinte aux droits fondamentaux des citoyens européens.
Certains estiment que c’est mieux que rien et que ce serait pire s’il n’y avait pas cet accord… Finalement gratter un peu nos droits, si on a la contrepartie en matière de sécurité, l’un dans l’autre nous pouvons nous y retrouver.
Nous savons tous pertinemment qu’une politique de lutte contre le terrorisme, pour qu’elle soit efficace, pas pour qu’elle soit seulement morale et qu’elle réponde à des obligations internationales, il faut qu’elle respecte intégralement les droits de l’homme et le droit international et nos obligations.
Il est fort peu crédible que cet accord ne soit pas démonté par une Cour si nous ne savons pas prendre ici nos responsabilité politique.
Les citoyens européens, dans ces matières, ne peuvent compter que sur le Parlement européen. Allons-nous être de leur côté ? Nous laisserons-nous impressionner par les menaces des Etats-Unis ? »
Hélène Flautre s’est exprimé ensuite sur la politique de la lutte contre le terrorisme des Etats-Unis :
« Parce que le passé parle quand même. Dans le cadre du système mis en place par la CIA, quand il y a eu des prisons secrètes, des transferts illégaux, de la torture, sur notre territoire, qui avons-nous trouvé de notre côté ; au Conseil ? à la Commission ? pour mener les enquêtes, trouver les responsabilités ? Personne !
Nous voulons coopérer, nous n’avons aucun mécanisme de comptabilité lorsque les services sortent du cadre légal. »