Communiqué de presse de Sergio Coronado, député EELV
Nous apprenons par l’AFP que Mme Virginie Duby-Muller et Xavier Breton, député-e-s UMP, ont déposé ce vendredi 7 décembre une proposition de résolution créant une commission d’enquête sur « l’introduction et la diffusion de la théorie du genre en France ».
Les études de genre, nées dans les années 70, questionnent la réalité et la systématicité des liens entre le sexe biologique et la définition sociale du masculin et du féminin. Les travaux sur la théorie du genre ont été couronnés de nombreux prix universitaires ces dernières années.
Dès lors, ce ne peut être qu’une peur irraisonnée et irrationnelle qui guide l’action des deux députés UMP auteurs de la présente demande de création d’une commission d’enquête. Ils agitent l’épouvantail d’un éventuel complot mené par les homosexuel-le-s pour répandre des idées immorales et déstructurantes pour une société en crise.
Bien au contraire, une société saine et moderne se doit de faire de la tolérance son arme et de la solidarité son bouclier. Les sciences se doivent d’éclairer nos débats démocratiques, nous ne pouvons en faire fi ni les décrier par peur que ses résultats ne remettent en cause notre état des choses.
Contacts :
Bureau de Sergio Coronado à l’Assemblée nationale : 0140639606
scoronado@assemblee-nationale.fr
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https://twitter.com/sergiocoronado
Une réflexion au sujet de “« Théorie du genre » : la droite aime à se faire peur”
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Le mariage est une institution largement dévalorisée et délaissée dans la société – en tant qu’engagement d’un couple pour la vie, il n’est presque jamais respecté.
Si quelques homosexuels y tiennent tant, c’est pour sa valeur symbolique : ils veulent être reconnus comme pouvant être parents comme les autres.
Mais justement ils ne le peuvent pas : leur accès à la parentalité impliquera l’intervention décisive d’un tiers.
Le tiers, ce sont les parents réels de l’enfant adopté, c’est la mère porteuse, c’est le technobiologiste qui choisit sperme et ovule pour la fécondation in vitro, c’est le donneur de sperme, c’est l’intermédiaire pour l’adoption, et c’est, presque toujours, la grosse somme d’argent qu’il faut débourser.
D’où quelques questions qu’il faut bien affronter :
– Est-ce écologiste de conforter un marché de l’adoption qui existe déjà (il ne faut pas se voiler la face) entre les pays riches et les pays pauvres ?
– Est-ce écologiste de créer une situation où la mainmise technocratique sur la procréation devient la normalité ? Car la « procréation médicalement assistée » est une litote : c’est bien le médecin technobiogénéticien qui aura la haute main sur la procréation.
– Est-ce écologiste de créer une situation qui installera sournoisement, mais immanquablement, dans la société une forme d’eugénisme ? « On va choisir une mère biologique, elles sont toutes génétiquement rigoureusement testées … mais je reviens, … commencez à regarder les photos dans mon catalogue ! » Car, cela est certain, on pourra choisir, on ne pourra manquer de choisir, entre les gènes disponibles. Et bien sûr, derrière les paroles lénifiantes – « l’essentiel, c’est votre désir, laisser parler votre désir, etc…! » l’on aura tendance à choisir selon l’idéal d’individu bien déterminé par les médias omniprésents dans l’environnement contemporain.Pour bientôt des féodaux de la procréation assistée qui seront réputés pour leurs « beaux bébés » – bonne taille bon poids, etc. saufs de toute malformation génétique garantis – dont les clients, aisés, seront, bien vite, pas seulement homos.
– La mise en place d’une pratique eugénique socialement acceptée est une pièce maîtresse du projet transhumaniste : est-ce écologiste de contribuer à mettre la société sur la voie du transhumanisme ?
De grâce laissons de côté homophobie et homophilie, pensons à la société à construire pour une humanité libre : ce sera une société où les rapports humains de confiance seront enfin rendu largement possibles, tels qu’ils permettront à tous les homosexuels qui le voudront d’avoir pleinement la responsabilité de l’éducation d’enfants qui ne seront pas les leurs (rappelons le statut de « parrain » trop tombé en désuétude) – et c’est cela l’essentiel !