EELV s’étonne du placement en garde à vue de deux dirigeants de la société UBER lundi 29 juin, quelques jours après les débordements et les violences inacceptables d’une partie des chauffeurs de taxi dans plusieurs villes de France.
Pour les écologistes, céder sous le coup de l’intimidation est incompatible avec une politique juste et équilibrée pour résoudre le conflit actuel entre les chauffeurs de taxis et Uber Pop, à l’heure où les nouvelles technologies viennent bouleverser la vieille économie et la rente de multiples professions. Il faut garantir l’application de la loi et le paiement par Uber des cotisations sociales mais ce n’est pas en cédant aux violences des bonnets rouges ou des taxis que l’on affirme l’autorité de l’Etat. Ce n’est pas non plus comme cela que l’on accompagne efficacement l’innovation et l’adaptation alors même que la profession des taxis en a besoin.
Entre statu quo et interdiction d’Uber Pop il y a une voie : celle de la régulation, de la lutte contre le travail au noir et du développement de services à moindre coût. Ainsi il est de la responsabilité du gouvernement de mettre autour de la table de discussion et de négociation (et non dans les commissariats) les représentants de taxis et ceux des entreprises comme Uber Pop pour que soit trouvé un modus vivendi qui permette à chacun de sortir par le haut de cette crise.
La violence contre les personnes ne peut être un moyen d’action et de lutte et le gouvernement ne peut se faire le complice de ces faits. EELV demande à ce que les enquêtes soient menées avec sérieux pour que tous les auteurs de violence soient traduits en justice.
Julien Bayou, Sandrine Rouseau, porte-paroles nationaux