Pour EELV, le réquisitoire du parquet de Paris concernant «l’affaire» Julien Coupat vient alimenter une nouvelle fois le terrible fiasco de l’anti-terrorisme dont sont victimes depuis sept ans les membres du groupe de Tarnac -avec à l’époque l’invention «fortuite» du qualificatif « d’ultra gauche » digne d’une telle opération médiatico-policière- et d’une certaine façon, la justice française.
La notion floue de «terrorisme» absolument vide de sens dans ce dossier -d’autant plus qu’un groupe allemand a revendiqué ce qui relèvent tout au plus d’actes de malveillance- relève du délire absolu, si ce n’est à des fins aussi utiles qu’inexistantes de fabrications d’ennemis de l’intérieur. EELV ne peut que signaler la proximité troublante de l’annonce du parquet de Paris avec l’adoption du projet de loi renseignement et l’instauration légale d’une atteinte notoire aux libertés publiques, ainsi que la naissance insupportable d’une société de surveillance de masse.
«L’hystérie sécuritaire» dont parlait François Hollande en 2009 à propos de cette affaire -dans laquelle aucune preuve matérielle de la culpabilité de Julien Coupat n’a été fournie- reprend donc de plus belle. EELV ne peut que dénoncer une forme d’obsession, d’acharnement, de déni de justice ainsi qu’une indéniable instrumentalisation politique de l’affaire lancée par Michèle Alliot-Marie.
Si EELV rappelle de manière évidente son opposition ferme à toute violence politique, un Etat de droit se doit de poursuivre et de condamner les hommes pour des faits avérés, et non pour des idées -soi-disant- exprimées dans un livre, aussi radicales soient-elles.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux