« Collectivement, nous n’avons fait que tergiverser pendant que la Syrie brûlait ». L’accusation est rude, d’autant qu’elle est émise par Mme Navanethem Pillay, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, le 2 janvier dernier. Mais elle a le mérite de marquer l’impasse dans laquelle se trouve actuellement la communauté internationale. Une impasse tragique que n’a pas craint de souligner à sa façon le sanguinaire Bachar Al-Assad presque au même moment, répétant le 5 janvier, au déni de toute réalité, l’existence d’un complot fomenté par l’étranger et repoussant toute possibilité crédible de cessez-le-feu.
Le terrible bilan de cette lutte contre un peuple commencée il y a presque deux ans n’en finit pas de s’aggraver. Chaque jour, les chiffres sont revus à la hausse, avec un nombre de victimes qui avoisineraient désormais les 60 000 dont une grande majorité de civils, sans compter de nombreux blessés et déplacés. L’ONU avait estimé, dès le mois d’octobre dernier, à 2,5 millions le nombre de personnes en grande difficulté sociale due au conflit, dont 340 000 réfugiés dans les pays voisins.
Il est toujours plus urgent que la communauté internationale, et en particulier le Conseil de Sécurité des Nations Unies, trouve les moyens de débloquer la situation. L’attentisme diplomatique est mortifère, et les pressions doivent converger et se multiplier pour dénoncer tous les soutiens au régime syrien. EELV soutient le gouvernement français dans ses efforts, et l’engage à appuyer encore les actions menées sur la scène internationale pour accélérer le départ du tyran Assad. Ce départ est la seule solution possible, condition incontournable de la transition politique qu’appelle de ses vœux la Coalition nationale syrienne. Il est de la responsabilité et de l’honneur des chefs des États les plus influents sur la scène internationale de soutenir la résistance syrienne dans toutes ses composantes, d’aider les réfugiés et les populations qui subissent les bombardements et attaques des milices, et enfin de tout mettre en œuvre pour mettre fin au plus vite au massacre que commet Bachar Al-Assad contre le peuple syrien.
Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN, Porte-parole
2 réflexions au sujet de “Syrie : ça ne peut plus durer!”
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Tout le monde sait que le régime dictatorial d’Assad persiste à se maintenir au pouvoir après 40 ans sans partage où il a réduit son peuple en esclave avec toutes les brutalités qu’on sait. La seule solution aujourd’hui c’est armer l’opposition afin qu’elle puisse de défendre contre les avions de chasse et hélicoptère et chars, car le conseil de sécurité est bloqué par la Russie et la Chine leur position ne changera pas. Assad ne changera pas non plus. Seul la solution militaire active le départ d’Assad et son régime.
S’apitoyer, se scandaliser de la situation en Syrie, on sait faire. Tweeter sur le sujet aussi. Mais agir non. L’ONU et l’UE sont des instances impuissantes alors qu’elles devraient être puissantes !