Communiqué de presse de Cécile Duflot – 1er septembre 2011
Le Monde a révélé aujourd’hui que la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) – le contre-espionnage français – a procédé à l’examen des appels téléphoniques passés par l’un de ses journalistes, afin de tenter d’identifier ses sources. Les autorités françaises, et en premier lieu, le Président de la République ont couvert et probablement ordonné des actions illégales mais ont également sciemment menti.
L’affaire Woerth-Bettencourt résume le naufrage moral d’une droite qui se croit toute puissante : collusion avec les ultra-riches, confusion entre intérêt public et intérêts privés, surveillance des médias, obstruction au bon déroulement de la justice,…
Plusieurs ministres ou anciens ministres doivent désormais s’expliquer publiquement. Nous demandons le remplacement rapide de Bernard Squarcini à
la direction central du renseignement intérieur dont on peut craindre qu’elle soit aujourd’hui clairement détournée de sa fonction. Toute la lumière doit être faite sur cette sinistre affaire.
Le ministre de l’éducation nationale devrait savoir que plus que les leçons de morale annoncées de manière démagogique, l’exemplarité est très pédagogique. Il serait sans doute utile que ce soit au conseil des ministres qu’il propose d’étudier comme il l’a annoncé : « le vrai/le faux, le respect des règles, le courage, la franchise, le droit a l’intimité. »
Des leçons doivent être également tirées : EELV réclame l’indépendance du parquet, une réelle loi sur la prévention des conflits d’intérêts et attend que le renseignement intérieur français fasse respecter la loi au lieu de l’enfreindre.
Cécile Duflot, Secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts