L’évasion fiscale coûte très cher aux Français. Ce sont 60 à 80 milliards d’euros qui, chaque année, échappent au pot commun de l’impôt pour renforcer quelques fortunes personnelles. La capitalisation personnelle de quelques très grandes fortunes au détriment du bien vivre de la majorité a son système : les paradis fiscaux, les chambres de compensations internationales. Chaque année, ce sont près de 1000 milliards qui échappent ainsi à toute loi, à toute logique. Comme expliquer la suppression de l’exit tax, et parallèlement, la baisse de 5 euros des APL, la réduction des retraites, la suppression des statuts, la fragilisation des travailleur·euse·s ? Le concept de justice sociale n’est-il qu’une coquille vide pour ce gouvernement qui décidément, chouchoute les plus riches ?
Cette décision va à l’encontre des objectifs affichés de lutte contre l’évasion fiscale, légale ou illégale. C’était pourtant même le prétexte avancé par le gouvernement à la suppression de l’ISF ! Alors que l’évasion fiscale est un sujet extrêmement grave, tant elle nuit au fonctionnement de l’État et prive de moyens les services publics, le président de la République prend des mesures pour la favoriser.
Dire une chose et “en même temps” faire l’inverse : voilà la marque de fabrique d’un gouvernement qui annonce beaucoup mais n’obtient rien. L’amélioration du niveau de vie ? Négative. La valorisation de la justice sociale à travers l’outil de l’imposition ? Négative L’amélioration de la qualité de l’air ? Négative.
Europe Écologie – Les Verts dénonce cette énième manipulation qui, encore une fois, se fait au détriment des plus faibles et à l’avantage des plus grosses fortunes françaises. Cette taxe ne doit pas être supprimée : elle doit être améliorée, amplifiée et généralisée. Il est temps de passer des promesses aux actes.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux