Arrêtons de bétonner nos terres nourricières !
Dans le cadre de la loi d’avenir agricole, l’association Filière Paysanne lance un appel d’ampleur nationale pour la préservation des terres fertiles menacées par l’étalement urbain. Cet appel est soutenu par de nombreuses organisations citoyennes, scientifiques, agricoles, rurales et politiques et par de multiples personnalités médiatiques et scientifiques.
Cet appel vise une prise de conscience collective et un changement de pratique indispensable dans l’aménagement du territoire, en lien avec les élus locaux qui ont un rôle important dans ce domaine.
Pour accéder et signer l’appel : cliquez-ici
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Dans le cadre du vote en cours de la loi d’avenir agricole, nous demandons aux responsables gouvernementaux de prendre des mesures rapides et efficaces pour stopper l’artificialisation de nos précieuses terres nourricières.
L’urbanisation incontrôlée de notre territoire fait disparaître, en moyenne, 78 000 ha de surfaces agricoles par an. Ce phénomène est d’autant plus préoccupant qu’il s’est accéléré au cours de ces dernières décennies. Il équivaut, aujourd’hui, à la surface moyenne d’un département entier tous les 7 ans, ou à un stade de football toutes les 5 minutes.
L’incroyable gaspillage de cette ressource naturelle a de graves conséquences pour notre pays, à la fois sur le plan économique, social et environnemental :
– affaiblissement de notre filière agricole et agro-alimentaire (premier employeur national), qui fragilise de nombreux territoires ruraux, en particulier les territoires périurbains,
– déficit de notre balance commerciale agricole (hors vins et spiritueux),
– imperméabilisation des sols aggravant les phénomènes d’inondations dans de nombreuses régions, avec des conséquences humaines et économiques de plus en plus lourdes,
– limitation des infiltrations indispensables pour l’épuration des eaux, le recyclage d’effluents divers, et la régénération de nos nappes phréatiques,
– perte de capacité de nos sols à stocker du carbone sous forme de matière organique,
– diminution de la biodiversité présente dans les zones agricoles,
– détérioration de notre cadre de vie, de nos paysages et de notre attractivité touristique,
– régression de notre agriculture de proximité, de la qualité et de la diversité de notre alimentation, et de notre identité gastronomique et culturelle, à la fois locale et nationale,
– rallongement de nos circuits d’approvisionnement, qui participe à l’augmentation du transport de marchandises sur longue distance, avec de multiples nuisances.